Je me souviens, il y a quelques années, je voyais des vidéos et des photos de micro-cochons et mon cœur fondait. Je vous le jure, j’aurais pu regarder leur petit groin pendant des heures et j’étais en amour avec leur comportement plutôt hilarant. Je me souviens avoir désiré cet animal et avoir comme but d’en adopter un un jour.
Et deux ans plus tard, me voici en train de vous écrire cet article avec mon cochon qui court dans tous les sens aux alentours de ma table d’ordinateur. Et même si je ne regretterai jamais ma décision, voici la réalité de vivre avec ce genre de monstre attachant sur quatre pattes.
Crédit photo : Valérie Brien
Premièrement, laissez-moi vous expliquer ce qui m’a poussée à adopter cet animal qui, disons-le, est franchement unique. D’abord et avant tout, les cochons sont hypoallergènes, ce qui, par traduction, veut dire bonjour les vacances de Noël chez mes parents allergiques à tout, et salut les gardiens gratuits en temps de voyage. Mon choix a aussi été motivé par leur comportement : ces animaux sont extrêmement intelligents, sociables, propres et ils ont du caractère. Comme je suis une fille avec la tête dure, j’avais envie d’un challenge de plus.
Étant plus jeune, je n’ai jamais voulu être mère. Pour moi, m’occuper de moi-même était déjà une grosse étape en soi. Mais je me retrouve à 22 ans à devoir border mon cochon pour qu’il puisse dormir et lui préparer des jeux pour qu’il se défoule. Je dois me réveiller le matin pour le nourrir. Je vais le rassurer quand il se réveille en plein milieu de la nuit en panique et qu’il est hystérique. Je lui achète des vêtements pour l’hiver pour qu’il n’attrape pas froid. Cet été, je devrai lui mettre sa crème solaire avant toutes ses sorties. Et je vais vous dire un secret, malgré tous ces minimes inconvénients, être avec Jude, mon cochon, est ce que je préfère. Donnez-moi un enfant maintenant, que je vous montre que mon instinct maternel a kicked in comme s’il n’y avait pas de lendemain.
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Mais vivre avec un cochon, c’est comme vivre avec un petit frère ou une petite soeur, on l’aime de tout notre coeur, mais on le déteste du plus profond de nous-mêmes à la fois. Jude est probablement l’être que j’aime le plus, mais il n’est vraiment pas reposant. Les cochons sont intelligents et ils savent pousser sur les boutons qui vont vous faire disjoncter. Si vous n’êtes pas vigilants, le contrôle peut se perdre en un claquement de doigts. C’est loin d’être un compagnon typique, les cochons ont des tempéraments différents. Ils sont manipulateurs et testent les limites sans arrêt.
Quand je pars pour quelques jours, Jude m’ignore pendant des heures à mon retour. Il se venge. Quand je ne le laisse pas faire quelque chose qu’il désire faire, il me regarde dans les yeux et pisse devant moi, l’air de dire «tu veux jouer à ça, moi aussi je suis capable ». Quand il est fâché, il émet des sons qu’aucun humain sur Terre ne pourrait supporter. Et oubliez les belles photos, durant la première année, votre cochon bavera assez pour créer une rivière au Nicaragua.
Crédit photo : Alexandra Potvin-Desrochers
Et malgré tout ça, il n’y a rien de plus attachant que cette chose qui vous suit dans toutes les pièces parce qu’il veut à tout prix être avec vous. Rien de plus attachant que de le voir tomber sur le sol pour se faire gratter le ventre. C’est le pur paradis quand il se décide à venir faire une sieste avec vous ou lorsqu’il réussit à apprendre des nouveaux tours du genre « tourne autour de moi » ou « passe à travers les obstacles ». Je vous jure que l’amour de cet animal vaut tous les efforts fournis pour lui donner une bonne qualité de vie.
Donc, si vous désirez vous en procurer un, informez-vous comme il se doit. Ce n’est pas un engagement à prendre à la légère, mais je vous garantis qu’adopter un micro-cochon en vaut la peine. C’est de l’amour pur et dur!
Crédit photo : Valérie Brien