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Je suis une petite fille de la campagne. Durant près de 20 ans, j’ai vécu dans le fond d’un rang au bout d’un cul-de-sac. J’adorais courir dans le champ à deux pas de la maison familiale ou descendre à la rivière pour y tremper mes pieds. Je m’imaginais habiter un jour dans une grande maison sans voisin. Puis j’ai déménagé en ville pour mes études. C’est là que tout a changé : j’ai goûté à la vie citadine. Comme mon père était un Montréalais dans l’âme, je me suis adaptée en un clin d’œil. Je me suis rapidement fondue dans la masse tel un poisson dans l’eau. Après des années de vie à Montréal, j’ai décidé de retourner dans mon patelin pour différentes raisons. C’est à ce moment que j’ai été confrontée à un dilemme de taille : m’établir en ville ou à la campagne?

Ce n’est pas toujours évident, quand on a goûté aux deux modes de vie, de faire un choix éclairé. Pour ma part, j’adore l’effervescence de Montréal, son accessibilité culturelle et culinaire, l’impression d’être dans le coup. La proximité de tout m’a rendue plutôt exigeante avec le temps. J’aime l’idée de décider sur un coup de tête quelle activité j’ai envie de faire et de pouvoir y accéder en un rien de temps. Par contre, plusieurs petits détails me tapent sur les nerfs : les loyers très élevés pour un logement décent, le manque d’espace, le peu de verdure, le bruit, les odeurs, le côté étourdissant de la ville.

Alors que la campagne, c’est la tranquillité et le calme. C’est avoir suffisamment d’espace pour respirer, pouvoir distinguer les chants des oiseaux en sirotant mon café du matin, décider d’organiser une randonnée en forêt spontanément ou établir un énorme jardin. Par contre, c’est aussi devoir posséder une voiture pour me déplacer, notamment pour me rendre à un endroit assez sécuritaire pour jogger (sérieux, prendre le char pour aller courir, c’est un peu turn off), c’est devoir planifier mes courses pour aller en ville afin de ne pas y retourner 15 fois, c’est tondre le gazon pendant plusieurs heures (et me taper les symphonies de tondeuses tout l’été) et c’est aussi trouver que l’hiver est long en sapristi!

À mon avis, il y a autant de bons que de mauvais côtés à la vie en ville et à la campagne, il faut simplement savoir ce qu’on veut. La meilleure façon d’y arriver, c’est en essayant. Je me suis rendu compte qu’une vie de « citadine » me convenait mieux, tout en ayant accès à la campagne dans un délai de moins de 20 minutes. J’ai accès à un jardin communautaire, je me rends à pied au travail et je cours le long de la rivière. Musée, cinéma, restos, spectacles, tout ce dont j’ai besoin est accessible facilement. Et comme mon loyer ne me coûte pas la peau des fesses, je crois que j’ai trouvé le parfait équilibre.

Et toi, tu penches pour la ville ou la campagne?

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