Ceux qui vivent dans le passé. Dans les années qu’ils ont déjà traversées. Qui se rappellent les moments de leur jeunesse, une décennie marquante… pourquoi ? C’est triste, je trouve. Parce qu’à mon avis, il n’y a rien de plus beau que de vieillir.
Quand est-ce que les gens ont décidé que ce n’était plus cute de grandir ? Que le plus petit progrès ne se devait plus d’être souligné ? Qu’aller de l’avant était péjoratif et non encouragé ? On le fait bien, pourtant, avec les enfants. On les pousse à se dépasser, à se développer, à évoluer. Toujours plus haut, toujours plus loin. Pourquoi le voir différemment rendu à trente ans ?
Oui, vieillir c’est devoir apprendre à trouver que les petites rides sur le coin de nos yeux sont jolies. C’est devoir apprivoiser chaque nouveau cheveu blanc. C’est apprendre à gérer notre vie et le nombre d’années qu’il nous reste à en profiter…
Mais vieillir, c’est aussi se connaître de plus en plus chaque jour. C’est apprendre à s’aimer en dépit de tout et à s’accorder la priorité. C’est acquérir beaucoup d’expérience à force d’essais et d’erreurs. C’est gagner en maturité, mais aussi, en crédibilité. C’est privilégier la qualité au lieu de la quantité. C’est avoir de plus en plus le contrôle sur sa propre vie. C’est avoir de plus en plus d’outils pour se construire la vie dont on a toujours rêvé, petit. C’est apprendre à être heureux à plus petite échelle, tout en ne s’empêchant pas de rêver grand.
Ça ne veut pas dire, par contre, que parce qu’on vieillit, tout est plus facile. Qu’il n’y a plus de bas, de peurs, d’échecs. Ça signifie surtout qu’on en retire des leçons de vie et qu’on cherche constamment à s’améliorer en dépit de tout ce qui arrive.
Il n’y a rien de plus beau que de vieillir. Peu importe l’âge. Et le temps.
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