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utérus

gynécologie, n.f.

  • Spécialité médicale consacrée à l’étude de l’organisme de la femme et de son appareil génital, du point de vue tant physiologique que pathologique.

obstétrique, n.f.

  • Branche de la médecine qui prend en charge la grossesse, l’accouchement et les suites de couches.

J’ai envie d’aborder un type de violences dont on parle peu, des violences faites aux femmes, ou personnes socialisées comme femme, ou personnes avec un vagin : les violences obstétricales et gynécologiques.

Qui dit examen gynécologique dit inconfort ou malaise. Même si ça ne fait pas toujours mal, c’est rarement plaisant. Dans certains cas, l’inconfort s’élève carrément au rang de « maltraitance ». La plupart des personnes que je connais qui ont eu des examens gynécologiques ont quelque chose à raconter.  Et ça ne s’améliore pas lors d’une grossesse ou pendant un accouchement.

Ce serait une des dernières sortes de violences considérées par plusieurs comme « acceptables », parce que elles sont faites par des professionnels·elles, donc, sous le couvert d’une autorité et souvent soi-disant « pour le bien » de la patient·e. Mais si ces actes sont faits sans le consentement de la personne, sans informer des risques et des alternatives, ce sont des abus de pouvoir.

Ces gestes semblent plus fréquents envers les personnes vulnérables : personnes racisées ou migrantes, personnes handicapées, personnes trans ou de la communauté LGBTQIP2SA+, personnes avec surplus de poids, personnes âgées, et j’en passe.

Les examens gynécologiques ou l’accouchement sont des moments où l’on se trouve particulièrement vulnérables. Cela implique partiellement de la nudité, d’ouvrir ses jambes, de donner accès à ses parties génitales, une zone d’intimité encore très taboue socialement. Ce tabou participe au silence autour d’actes parfois déplacés dans ces circonstances. On ne parle pas vraiment de sexualité socialement, alors on lève encore moins la voix lorsqu’il y a eu des abus, des maltraitances, des violences gynécologiques. L’humiliation qui peut y être attachée, liée à l’attitude de soumission que nous pratiquons depuis que nous sommes petits·es envers l’autorité médicale, cette honte donc, est dure à surmonter. Encore plus si on a des blessures physiques, physiologiques ou psychologiques autour de ces parties du corps si intimes.

Des comportements agressants, des paroles déplacées, des gestes de coutumes, des rapports humains froids et aliénants, tout ça me semble bien éloigné du care qui devrait être (il me semble) au cœur de la pratique en santé.

Vous pouvez lire des témoignages

ici, ici, ici aussi, et ici.

Et fouillez sur la toile, il y a en une tonne.

Voici un dossier sur les violences obstétricales.

Voici un film (qui date un peu, mais toujours d’actualité) sur la médicalisation de l’accouchement aux États-Unis.

Je vous invite à en parler autour de vous, pour que s’élèvent plus de voix. Vous n’avez jamais vécu de violences obstétricales ou gynécologiques? Renseignez-vous, posez des questions, tendez l’oreille. Et si vous en avez vécues, sachez que vous n’êtes pas seule.es et que si vous vous en sentez la force, il y a des canaux pour que votre histoire
soit entendue et peut-être fasse changer la culture du silence qui permet à ces violences de continuer de se perpétrer. Je vous envoie courage et amour.

« Nous savons que nous ne sommes pas seuls. »

Source de la couverture

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