Samedi soir dernier, après avoir été me bourrer la face de tous les fruits de saison chez mes beaux-parents, je suis allée voir le dernier film de Woody Allen, Magic in the Moonlight. Faut dire que Woody avait la barre très haute, puisque j’avais été complèèèètement charmée par ses deux derniers films Midnight in Paris et Blue Jasmine (allo Cate Blanchett). Et je ne suis pas la seule. J’avais de grosses attentes.
Commençons donc avec la petite histoire pour vous charmer :
Dans les années 20, Stanley, un illusionniste sous les allures d’un Chinois, a pour mission de démasquer Sophie, jeune femme, qui se vante d’être une grande médium. Stantley, être rationnel, rejette complètement l’idée du sixième sens. Il est donc convaincu que Sophie est en train de duper tout son entourage. Il se déplacera donc chez les Catledge, endroit où Sophie séjourne, pour tenter de dévoiler au grand jour qu’elle ne communique pas avec les morts comme elle le prétend.
Une intrigue qui repose sur une idée assez familière, où l’on devine presque la fin, mais qui pique tout de même la curiosité, puisque c’est le dénouement qui est captivant!
Les éléments les plus accrocheurs du film sont certainement le temps et le lieu. Woody a ce don de nous transporter complètement dans un univers. Le magnifique paysage de la Provence, les voitures élégantes, les vêtements typiques de l’époque (festival de dentelles blanches et de chapeaux floraux) et la musique des grands compositeurs des années 1920, dont Cole Porter, nous transportent dans une ambiance complète. Tous ces petits aspects viennent ajouter un peu de couleur et de vivacité au produit final. Son intrigue, tout de même assez mince, exigeait quelques artifices pour soutenir son contenu, je dirais fragile.
Le film n’aurait sans doute pas été aussi captivant pour les yeux sans l’aide de Darius Khondji, le directeur photo de Woody qui le suit dans plusieurs de ses projets depuis Midnight in Paris. Il nous invite au voyage pendant 1h30. Les prises de vue sont précises et nous laissent toujours découvrir le paysage de façon naturelle et paisible, avec des plans larges et lents. Il nous laisse exploiter la beauté de la campagne, les logements magnifiques et le contexte particulier de l’époque.
En ce qui concerne le jeu des acteurs, j’ai peu à dire. Colin Firth était divertissant et Emma Stone jouait avec justesse et elle était magnifique, quoi que Colin aussi, sans plus. J’aurais aimé voir une plus grande complicité. Plus d’émotions, mais sté je suis un fille d’émotions dans les comédies romantiques. De plus, certains personnages secondaires auraient pu être mieux exploités comme Simon McBurney, qui jouait Howard Burkan que j’ai trouvé très convaincant.
Même si cette oeuvre n’est certainement pas du niveau de Blue Jasmine, c’est un Allen réussi. Les images d’une grande beauté, les dialogues pétillants, les petites touches d’humour et l’ambiance font de Magic in the Moonlight une réalisation réussie. Je donnerais trois étoiles et demie.
La bande-annonce ici. https://www.youtube.com/watch?v=LAwbwKURvm0
jennifer