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Le fais-tu encore toi, croire en l’amour, le vrai ?
Celui qui arrive sur la pointe des pieds, en silence, et ne repart jamais ?
Peut-on le vivre plus d’une fois ?
Peut-on le ressentir plus d’une fois ?
Mais surtout, peut-on y croire plus d’une fois ?
Après avoir été trahis, trompés, rejetés, blessés, combien d’entre nous croient réellement encore en l’amour ? Le vrai et l’authentique amour tant convoité dans nos rêves les plus fous ? C’est peut-être ça, le problème, aujourd’hui : ce n’est plus l’amour qui entre sur la pointe des pieds sans faire un bruit, c’est plutôt le partenaire. On entre dans nos relations à reculons, car on n’ose plus trop faire confiance ni ouvrir complètement notre cœur à la seule personne qui nous fait vibrer à nouveau. Au final, en général, on en sortira dans un vacarme infernal en brisant le cœur de celui qui nous l’avait confié de peine et de misère, car, trop souvent trahi dans le passé, il a la frousse lui aussi.
C’est là que nous en sommes à présent, vivant dans l’appréhension d’avoir mal une énième fois. Et cela prend bien trop souvent le dessus sur la chance de vivre un véritable amour qui s’offre à nous. La peur est un sentiment très puissant qui nous éloigne trop souvent de ce qui pourrait être le meilleur pour nous. On dit que l’amour est plus fort que tout, mais je crois que c’est dans la patience que celui-ci pourra avoir raison de la peur, car cette dernière sort souvent gagnante de nos combats intérieurs.
L’autodestruction est une réaction que j’ai trop longtemps cultivée dans mes relations, m’empêchant l’accès au bonheur auquel j’avais droit, mais aujourd’hui, j’apprends à vivre avec de meilleurs processus. J’ai beaucoup évolué au travers des dernières années et à l’aube de la trentaine, je crois que la vie m’a préparée et forgée pour ce moment de patience que je traverse.
Le mécanisme d’autodéfense très largement utilisé dans les relations amoureuses ne fait qu’accentuer le mal-être que nous ressentons face à celles-ci au fil du temps. Se refuser le bonheur, fuir ce qui nous est destiné, se faire du mal avant que l’être aimé ne le fasse ou encore lui en faire, bien malgré nous, pour que ce dernier nous tourne le dos et que nous n’ayons pas à effectuer cette lourde tâche par nous-mêmes : ce sont tous des patterns forts du comportement autodestructeur qui façonne les relations amoureuses des années 2000.
Alors, peut-on y croire encore une fois au grand amour après avoir perdu foi en Cupidon ? Ça prend du temps pour aimer après avoir eu le cœur brisé, mais je pense sincèrement que oui ! Il faut seulement prendre conscience que nous sommes généralement notre plus grand adversaire. Nous-mêmes. Et non le partenaire.
Prendre le temps de guérir est primordial. Je crois même que parfois, il serait profitable de ralentir le rythme d’une nouvelle relation pour s’assurer que les deux individus sont tous deux confortables dans leur nouvelle union qui les fait frémir, mais aussi trembler par la crainte d’être blessé de nouveau. Ainsi, nous sauverions bien des cœurs brisés qui, alors, ne causeraient pas les répercussions néfastes actuelles en évitant l’effet domino sur de seconds cœurs brisés. Car c’est ainsi que la chaîne s’accentue et ne s’arrête plus jamais…
On dit que l’amour est le seul chagrin prévisible qu’on redemande toujours. Seulement, on ne se donne pas les outils nécessaires pour guérir une société où la surconsommation des biens semble aussi s’être détournée vers une surconsommation des relations humaines. Au contraire, on semble s’enfoncer toujours davantage tout en enfonçant les autres avec soi.
C’est parfois dans l’attente que l’on découvre que l’amour toujours présent pourra vaincre ce sentiment incontrôlable imposé par la peur, car le temps le lui aura permis. Cet espoir qui mûrit au fil des jours et qui, parfois, nous fera souffrir plus que ce qu’on croit capable d’endurer permettra aussi de créer des bases solides vers une relation durable qui, elle, n’ouvrira pas la porte à une histoire basée sur un sentiment craintif.
Ralentir un certain moment pour échapper à cette peur, qu’est-ce que cela signifie réellement, comparativement à toute une vie partagée à deux ?
L’apprentissage de la patience est pour moi ce qui m’a offert, à ce jour, la plus grande des sagesses que je connaisse.
Et je sais aujourd’hui que je peux croire en toute impunité que tu es la bonne personne pour moi, mais prends le temps de guérir, car si tu ne le fais pas, tu ne deviendras alors jamais cette personne parfaite pour moi.
L’amour est patient, à nous de l’être aussi. Nous guérirons ainsi bien des maux.
Un jour, une amie m’a envoyé une chanson et ses paroles me font un bien fou.
Elles me rassurent quand les inquiétudes cherchent à prendre le dessus de mes émotions.
Je te la laisse ici, juste au cas où elle pourrait te faire du bien à toi aussi.