Un soir de verglas.
Lors d’une journée ensoleillée d’hiver; Où le temps demeurait en retrait; Dans ton appartement trop bien placé;
Je te suis revenue en tête.
Je m’y suis allègement immiscée;
Mais suffisamment pour y susciter un intérêt soutenu.
Ce qui me dérange le plus; Ce n’est pas que tu aies pensé à moi;
Ce n’est pas non plus qu’en cet instant tu aies jugé important de faire apparition dans ma vie.
Ce qui me dérange le plus c’est que moi je n’attendais plus après toi. Je n’attendais plus de tes nouvelles;
J’envisageais ne plus jamais en avoir et c’était très bien comme ça.
Je me suis étouffée quand j’ai vu ton nom s’afficher sur l’écran de mon téléphone.
J’avais fini par t’oublier;
Même si ce fut ardu.
Le cœur serré, j’ai hésité un moment avant de te donner des nouvelles à mon tour.
Nous nous sommes revus un soir de verglas. Dès que je t’ai aperçu dans le portique de ton appart plus que parfait, J’ai su que je n’aurais pas la force de t’être indifférente
J’ai su à l’instant même où je t’ai vu que tu allais me blesser ce soir-là.
Dans le fond, je savais très bien que ce n’était pas une bonne idée.
Je n’ai pas été capable de te repousser quand tu m’as embrassée entre deux gorgées de vin de dep; J’en avais envie aussi;
Mais pas comme toi.
La différence entre toi et moi c’est que pour toi cette envie n’était qu’éphémère.
Tu m’as dit de belles choses; Tes paroles étaient sincères;
Du moins c’est que tu me disais.
J’y ai cru; Comment ne pas se plaire à y croire;
Tu m’as fait miroiter un éventuel début, l’histoire d’une soirée.
J’ai saisi mon manteau et à l’instant où tu as fermé la porte; Tu t’es dissipé de ma vie;
Comme si ce geste marquait une coupure.
Tu n’aurais pas dû revenir dans ma vie si ce n’était que pour meubler ton temps; En fait, c’est moi qui aurais dû ignorer ta présence
J’aurais dû ignorer ta tentative d’intrusion dans ma vie.
Je n’aurais pas dû t’accorder mon temps.
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