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Tu mérites mieux que ça

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Tu rêvais du prince charmant, de l’amour qui dure toujours, de l’homme qui te ferait vibrer en dedans, de toute ton âme, de tout ton être. Tu as cru que c’était lui lorsqu’il t’a pris la main pour la première fois, lorsque vos lèvres se sont caressées et vos langues entremêlées dans une valse langoureuse rythmée par les battements de ton cœur. Tu y as cru, vraiment.

Vous avez vécu de beaux moments, des sourires, des caresses, des feux d’artifice. C’était beau, c’était vrai. D’étrangers à la découverte du pays de l’autre, vous êtes peu à peu devenus résidents permanents. Les remparts sont tombés. Et puis, un moment, un jour, une nuit, il t’a fait pleurer.

Ç’a été le début de la fin du rêve. Le début des doutes. Le début des « M’aime-t-il vraiment? ». Tu évoluais dans cette relation avec la peur au ventre. Tu t’es mise à lui reprocher toutes sortes de choses : son manque d’attention, son égoïsme, son comportement avec ses amis ou avec les autres filles… Tu scrutais chacun de ses gestes à la recherche d’une faute à lui crier au visage. Tu t’enfonçais dans une mare de reproches pour ne pas voir la vérité en face : ce n’était pas le prince charmant, celui que tu espérais tant.

Tu avais fait des « oui mais » ta béquille émotionnelle.

« Oui mais il ne le fait pas exprès » « Oui mais il m’a promis de faire des efforts » « Oui mais il peut changer »

« Oui mais je l’aime »

Au fond de toi, tu savais que les « oui mais » fonctionneraient un temps, mais que peu à peu ils s’estomperaient pour te laisser devant un vide immense. Pourquoi rester, alors que les pleurs se font plus fréquents? Pourquoi accepter de laisser cette relation t’étouffer? Est-ce la peur de devoir affronter ce monde seule? Est-ce le refus de voir ta vie idéale s’effondrer?

Et puis, un jour, il est parti. Ou peut-être est-ce toi qui l’as quitté. Tu as eu mal, au début. Tu as dû te reconstruire, ramasser les morceaux de toi-même que tu avais laissés tomber un peu partout sur ton chemin. Tu es redevenue une personne entière, épanouie, et c’est à ce moment-là que tu as réalisé que tu es la seule personne responsable de ton bonheur. Et que le célibat vaut bien mieux qu’une relation boiteuse dans laquelle la souffrance fait partie du quotidien.

Cette histoire est en partie la mienne, la tienne, et celle de milliers, de millions d’autres personnes qui ont peur, qui se pelotonnent dans une relation malheureuse. Au nom de quoi? De l’amour? De la crainte? Crois-moi, tu mérites mieux.

L’amour, c’est beau quand c’est vrai, fort et puissant. Mais rien n’est plus beau que l’amour de soi.

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