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Je ne sais pas ce qui m’arrive. Depuis quelques jours, je me sens bizarre. Je ne sais plus ce qui me tente. J’ai faim, mais pas pour manger local. Ce qui me ferait plaisir c’est : une poutine. Tu comprends pas. Je traverserais le pont Jacques-Cartier aller-retour à l’heure de pointe pour planter une fourchette dans une frite dégoulinante de sauce et sentir le « squich-squich » du fromage entre mes dents. À ce point-là? Oui.
Puis, après l’envie de la poutine, ça a été l’envie d’écouter la télé. Juste une après-midi. En mou. Une petite émission, couchée dans mon lit. Mon dieu, mon lit. Il me semble que je serais bien, étendue dans mes draps qui sentent le Snuggle. Mais je suis en Asie. La vérité c’est que je suis tannée. De toute. De toujours devoir dealer les prix. De ne pas marcher dans une rue relax sans qu’on me propose : un massage, un taxi, un chandail, ah mais pourquoi pas un arc à flèche…? Et ce, aux 30 secondes.
Au début, c’était drôle, là, je suis plus rendue à un point où je veux soit qu’Ana Roy me crée un chandail dont le message serait quelque chose dans le genre « What about NON » et le porter non-stop OU rentrer à la maison (parce que soyons honnête, aucune chance qu’Ana Roy me design un t-shirt).
Qu’est-ce qui m’arrive? Ça y est, je suis malade!
Je google mes symptômes. Après plusieurs tentatives maladroites avec les mots-clés « travel » et « sickness », je tombe enfin sur un blogue qui décrit EXACTEMENT ce que je ressens. Une fille en Asie. À bout. Je te jure. Pareil.
Dans son texte, elle explique comment elle a passé au travers de son homesickness.
1 : Se gâter en se louant une chambre dans un hôtel luxueux
J’ai été wild en dépensant 20 $ au lieu de 7 $ la nuit pour : un grand lit, pas de cucarachas, AC et eau chaude*****. Après ma première douche de vingt minutes, qui m’a donné l’impression de retiré deux mois de crasses, je décide de poursuivre sa liste de conseils.
2 : Écouter les épisodes d’une série
Les Simone en rafale. Euh? Wow.
3- Manger quelque chose qui nous fait plaisir
À défaut d’une poutine, je me suis fait livrer des fajitas extra guacamole (qu’une famille de singes a cru bon de terminer à ma place).
Pis tu sais quoi? À part le fait que ça reste : 0 Guacamole 1 Poutine, et que j’aie maintenant très peur des singes, je me sens mieux!
J’ai eu le temps de réfléchir et j’ai fait mon deuil du trip parfait qui ne se termine jamais. Au fond c’est ça que ça me prend : une pause.
La définition de pause te revient. Je ne suis pas la spécialiste des voyages et il n’y a pas de solution miracle pour guérir un homesick. Mon texte n’en contient pas. En bout de ligne, je te raconte cette histoire-là pour toi qui auras peut-être tapé « travel sickness » un jour sur Google et qui auras peut-être envie de tomber sur autre chose que des sites de diarrhée du voyageur…