À mon humble connaissance, je fus et serai toute ma vie durant enfant unique. Il n’en demeure pas moins que je possède une généreuse fratrie d’amis en grande partie hérités du secondaire. On se connaît depuis qu’on est laittes et, que le temps ait bien fait les choses ou pas, on ne s’en aime pas moins toujours autant et même plus, oserais-je croire, à ce jour.
Toutes les occasions sont bonnes pour côtoyer ceux qu’on aime, qu’il s’agisse de trinquer, de bouffer, de gamer, de chiller… Et, pourquoi pas, de suer. Pense pas (trop) croche… Je te parle de suer ta vie sur un terrain de soccer, dans un banc de neige, sur une patinoire ou, mieux encore, sur du bon vieux turf. Qui dit sports d’hiver dit aussi, par la bande, sports d’intérieur et qui dit sports d’intérieur dit… ultimate frisbee! À tout le moins, moi, je le dis, l’affirme, le yodle.
À toi qui connais peu ou pas le ultimate (euh, de quessé!?), il s’agit d’un sport d’équipe qui se joue avec un… frisbee. Ses équipes sont traditionnellement mixtes et on peut aussi bien y jouer à l’extérieur qu’à l’intérieur, seul le nombre de joueurs varie. (Conséquemment, les tactiques de jeu aussi, mais c’est une autre histoire. Les règles demeurent sensiblement les mêmes, disons.) Deux équipes s’affrontent et, pour compter un but, il s’agira de faire circuler le frisbee entre les joueurs jusqu’à parvenir à faire une passe dans la zone de but. En gros, pour donner une idée du style de sport, on pourrait dire qu’il tient du basket, pour la vitesse de jeu, les allers-retours rapides d’un côté du terrain à l’autre, la couverture man to man et le fait qu’on ne peut pas marcher avec le frisbee dans les mains, et du football (les contacts en moins), pour les zones de but dans lesquelles il faut attraper une passe pour marquer un point. Il reste que le ultimate, c’est le ultimate. À noter également que c’est un jeu qui se joue sans arbitre; on y favorise donc un bon esprit d’équipe et l’attitude compétitive amicale est de mise.
Fait que c’est ça. Je joue au ultimate pis c’est le fun pis si ça te parle, tu devrais l’essayer. Sinon, ultimate ou un autre sport, c’est d’autant plus cool de le pratiquer avec ses potes.
Ça motive. Parce qu’on sait bien que c’est pas toujours facile de démarrer la machine. Surtout quand l’ordi ou la tivi ou la console ou whatever se shine l’écran ou la manette en te faisant de l’œil.
Ça resserre les liens. Car qui dit équipe dit collaboration, objectifs communs, partage des victoires comme des défaites, petite bière d’après-match…
Ça permet de se purger d’un lendemain de brosse en collectif. Souffrir en gang, ça fait quasiment du bien.
Pis ça donne un prétexte – de plus – pour se voir.
Oui, t’sais, je te parle des liens de la sueur pis je te parle de sport, mais les liens de la sueur, ce sont surtout ceux qui se forgent à coups d’années et de volonté. Parce qu’on le veut bien. Et parce qu’ils le valent bien. Ceux qui pallient les petites et grandes solitudes qui ponctuent nos quotidiens, de courte ou de longue date, frères et sœurs de substitution, complices de bons et de mauvais coups, gardiens d’insignifiants et de lourds secrets, Most Valuable Players et autres.
Rends-toi service, fais-toi plaisir pis va jouer dehors (ou dedans) avec tes amis. Le frette n’est pas un prétexte à la paresse!
Ça joue fort au frisbee au Québec, entre autres à Québec et à Montréal.
Checke ça ICI (pour Québec) et ICI (pour Montréal).
Par Sarah M Tambo
Marie Lortie Côté
Source photo de couverture