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Sous l’influence d’Instagram

L’âge minimum requis pour avoir un compte Instagram est de 13 ans. Pourtant, peu de jeunes de cet âge (pour ne pas dire aucun) sont préparés psychologiquement à l’effet de ce réseau social de l’image sur la santé mentale et des parents tiennent des « babygram » actifs et IG peut être positif et proactif, mais dangereusement abrutissant aussi… Et si l’influence d’Instagram était plus forte que ce qu’on croit y accorder?

Influence néfaste

Instagram me semble le pire réseau social pour la santé mentale (quoique je me tienne à l’écart de Tinder…), si on ne l’utilise pas intelligemment. L’image mise de l’avant, dans tout ses filtres et ses mensonges, ses standards et son conformisme. Il y a de quoi virer fou. Et ce, à son propre insu. « Scroller » pendant des heures et se remettre en question, avoir l’impression que tout le monde a une vie extraordinaire, comparer les gens en fonction du nombre de followers et de selfies, oublier petit à petit à quoi ressemble la vraie vie. Je me répète, il y a de quoi virer fou.

Avec l’avènement des stories, Instagram est un manipulateur hors-pair. Il sait nous mettre dans un état particulier et nous faire croire que ce qui est partagé est à l’image de la journée réelle d’un utilisateur. Ce qui peut s’avérer véridique, mais qui en dit trop peu pour être réaliste. On choisit son contenu, mais ce qui nous est divulgué est imposé. Entre vous et moi, personne ne pleure sur Instagram. On voit la photo d’une personne heureuse au sommet d’une montagne, les cheveux dans le vent, en vacances, elle se fait demander en mariage, il y a 56 987 commentaires, on like à notre tour, submergé par un sentiment de vide qui nous envahit de l’autre côté de notre téléphone. Ce feeling-là laisse des traces plus profondes qu’on ne le croit.

Instagram dans toute sa proactivité

Si tu visite mon compte IG, tu peux remarquer que depuis un moment de courtes phrases introduisent en quelques sortes des pauses visuelles entre mes photos. On m’avait un jour reproché l’aspect narcissique que peut dégager le fait de partager des photos de soi et de sa nourriture plusieurs fois par jour. Dans la réflexion que cela a provoqué chez moi, j’ai réalisé que c’était à nous d’utiliser les réseaux sociaux comme des outils à notre image plutôt que de subir ce qu’ils nous suggèrent. J’aime l’idée qu’Instagram puisse aussi nous aider à faire preuve d’authenticité, de proactivité et de créativité. Je n’effacerai pas mes premières photos, il est possible de découvrir qu’elles sont mon empreinte Web et que j’ai évolué et que ce que l’on publie sur internet ne nous fige pas dans le temps.

Il est primordial d’apprendre à se poser des questions sur notre consommation de cette application et sur notre capacité à voir au-delà du feed. C’est ça savoir se nourrir autrement de ce qui nous est partagé. Lâcher prise sur le compteur qui affiche les publications, les abonnés et les abonnements et être en mesure d’utiliser Instagram pour contribuer positivement à la communauté. Ne plus suivre ces comptes qui créent du « je ne suis pas assez », « je manque quelque chose » et de l’anxiété. Se concentrer sur le fait qu’il est possible de s’exprimer, de s’identifier et de se rassembler à des gens par un simple mot-clic de 5 lettres comme le mouvement MeToo l’a si bien démontré.

Instagram est désormais une plateforme de changements. C’est là que la jeunesse trouve beaucoup de ses repères et s’exprime, apprend et éduque son entourage numérique. Il me semble donc important qu’on prenne conscience du rôle que cela a sur notre santé mentale. Individuellement et collectivement… Est-ce qu’on est trop occupé à « scroller » pour penser à ça?

*

—» Instagram de La ici.

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