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SOS : travaux d’équipe universitaires

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Décembre 2016 marque la première session depuis fort longtemps où je ne suis pas à l’école, donc pas en mou avec une toque sale sur la tête et une boîte de kleenex pas loin pour éponger mes larmes tout en me demandant si cette fin de session aura ma peau.

Je suis ben en tabarnouche!

Mais n’empêche que j’ai une pensée très sincère pour toi, étudiant dévoué, qui ne voit pas la lumière au bout du tunnel. Ton mal est temporaire, et même quand tu te crois à un cheveu du précipice, rappelle-toi que tu t’en es toujours sorti vivant.

TOUJOURS VIVANT, dis-je.

Difficile à concevoir lorsque tu le vis, je sais : ce sentiment beaucoup trop réel que ton futur repose sur la mémorisation du théorème d’Al-Kashi et son utilisation, ou encore sur l’inauguration de la Sicile et ses enjeux complexes (pouvez-vous croire qu’on m’ait déjà imposé ce sujet? Mettons que la documentation sur la chose n’est ni abondante ni accessible… ni passionnante).

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Comme si tes nombreux essais, exposés oraux et nuits blanches de bourrage de crâne ne suffisaient pas à rendre ton existence pénible, s’ajoutent à cela les travaux d’équipes. Les christies de travaux d’équipe.

Détrompe-toi : parfois, les travaux d’équipe, c’est la meilleure chose qui puisse t’arriver en fin de session. C’est une occasion de te vider le cœur sur le prof trop demandant avec tes pairs, ou encore de faire un trip bouffe collectif parce que c’est plus socialement acceptable que de démarrer une chorale de sanglots avec des semi-inconnus. Les travaux d’équipe peuvent être, aussi, le lieu de naissance de tes plus grandes œuvres scolaires quand la chimie est bonne et que les forces de chacun sont mises à profit. Quand tout le monde donne du sien, respecte les deadlines et s’investit dans le projet, c’est donc bien merveilleux.

Hélas, ce n’est pas donné à tous que de comprendre les éléments clés pour créer une dynamique d’équipe positive et efficace. C’est même à se demander si certains ne font pas exprès pour chier la patente.

Le sens du compromis, de l’écoute et de la politesse lorsqu’une idée nous plaît moins est souvent manquant dans une équipe déjà affectée par le stress, la fatigue et l’irritabilité. C’est à chacun de faire la part des choses même si je sais que dépendre des autres peut représenter un véritable défi.

On a probablement tous en tête cette personne qui nous a déjà remis (en retard) une dépouille saturée de fautes et dépourvue de sources ou de structure, redoublant ainsi notre charge de travail déjà monumentale. À l’opposé, il y en a qui ont le don de se casser le bicycle au sein d’une équipe plutôt que de miser sur l’efficacité et la simplicité. Je comprends qu’on veut se démarquer pour que le prof nous trouve bons, mais les risques de passer à côté de la plaque sont assez importants et doivent être évalués; better safe than sorry, qu’ils disent. Ramener ces gens sur terre, c’n’est pas facile, mais vaut mieux un membre de l’équipe froissé qu’une remise ayant ni queue ni tête et affectant désastreusement tout le groupe.

Je ne prétendrai pas avoir la réponse; il n’y a pas de recette magique pour effectuer un travail d’équipe qui nous demande ô combien d’énergie qu’on n’a pas. La solidarité, l’humour (beaucoup de memes) et l’optimisme sont primordiaux. Sur un plan plus pratico-pratique, l’hydratation, les power naps, une belle longue marche et une nutrition équilibrée ne sont pas à sous-estimer. Donner une chance à ton corps peut faire la différence entre un toi en détresse ou un toi en contrôle (partiel) de la situation. Surtout, respire.

Res-piiiiire.

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Tu as tout le talent nécessaire pour accomplir la tâche devant toi, sinon tu ne serais pas là où tu es.

Si ça peut t’encourager un peu dans tes hauts et tes bas émotionnels de fin de session, sache qu’à ce jour, je ne connais personne qui détienne une pire histoire de travail d’équipe universitaire que moi-même. Une histoire pas possible, j’vous l’dis :

Le tout commence avec mes deux coéquipiers qui me chokent alors qu’on devait tous ensemble partir dans le Maine pour effectuer un terrain de recherche sur le patriotisme américain, en vue d’un projet valant 40% de la session. Voici ma face quand j’ai su que leur motif de suspension de l’activité prévue depuis longtemps était qu’ils chassaient/exorcisaient des esprits malveillants d’une grange. #Ghostbusters :

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Ça et leurs yeux ronds comme des billes quand ils me racontaient leur expérience paranormale tellement worth it.

Le sentiment d’être perturbée a atteint un niveau tout autre pour moi ce jour là.

J’ai pleuré, beaucoup.

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MAIS, même quand je pensais que tout était foutu, absurde, gênant, tout croche et que mon équipe était tout droit sortie des enfers (lol : on a un thème ici), j’ai eu une legit bonne note. Pédaler au max stimule vraiment la créativité, croyez-moi.

Chers camarades, que la force soit avec vous. Ça achève.

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