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Sortie dominicale au Festivulve

Pis, ton dimanche? Moi pas pire. J’ai vu ben des vulves.

Pas des vraies! Ben, pas en live. Des petites, des grosses, avec tout par en dedans, avec tout par en dehors, avec les petites lèvres plus grandes que les grandes, avec du poil, avec pas de poils, en forme de pêche ou avec plus de vécu, même avec des longs clitoris. Toutes les possibilités de vulves. Pis j’ai beaucoup dit vulve, aussi. Plus que dans une journée ordinaire, ‘mettons. Vulve par-ci, vulve par-là. Ça a le mérite de démystifier la chose.

Artiste : Vulvaluv

J’avais hâte d’aller au Festivulve. L’événement avait fait jaser dans mon entourage. Parfois parce qu’on trouvait ça nice de faire un événement autour de la sexualité féminine, mais parfois aussi parce qu’on trouvait ça un peu ridicule un festival « de la noune ». Fait que?

À la base, je dirais que j’ai trouvé plutôt chouette de voir en photos ou en moulage (on pouvait se faire mouler l’organe sur place, j’ai pas osé, mais il y avait moult exemples en présentation) de quoi peuvent avoir l’air les vulves des autres. En tant que femme hétérosexuelle, en dehors des petites pêches pornos imberbes qui finalement sont aussi diversifiées que les pénis ou les seins qu’on y trouve (pas tant), j’ai rarement eu l’occasion d’en voir d’autres que la mienne. C’est pas très grave, mais ça relativise les petites insécurités ou attentes qu’on pourrait avoir vis-à-vis de son sexe. Apparemment, comme abordé dans l’une des conférences de la journée, la pornographie influence de façon importante l’idée qu’on se fait d’un sexe esthétiquement agréable. Plus que jamais, on est complexées de la vulve, assez pour la faire refaire en plus cute. Ça m’a semblé fou.

Artisane : SEX ED+

Parmi les organismes présents, on trouvait Maipoils, qui, à travers le tabou de la pilosité féminine, aborde les diktats qui tentent toujours de régir la vie et l’apparence des femmes. Il y avait aussi SEX ED+, l’entreprise de Magaly Pirotte, qui crée des modèles éducatifs anatomiquement réalistes de vulves, pénis et clitoris, parce qu’avant elle, ça n’existait pas. Tu te souviens quand l’infirmière scolaire t’a montré à mettre un condom à une banane? Pas tellement transférable dans la vraie vie comme apprentissage. Et finalement, mes prefs : On sexplique ça, un service éducatif développé par deux sexologues, qui offre des vidéos informatives, du matériel pédagogique destiné aux enseignants qui vont devoir faire de l’éducation sexuelle (en math, en géo, etc. maintenant qu’il n’y a plus de cours d’éducation sexuelle…) et des services sexologiques.

Côté diversité, bien que le festival était ouvert à tous et à toutes, surtout des femmes étaient présentes durant la journée du dimanche. Quelques couples homme/femme étaient à l’atelier « découverte du Dr Point G » et j’ai aperçu quelques hommes lors de la conférence de Stella, un organisme montréalais de défense des droits des travailleurs et travailleuses du sexe (TDS), qui abordait la stigmatisation des TDS ainsi que la décriminalisation de leur travail. J’aurais aimé que l’événement en rejoigne plus, peut-être l’année prochaine, quand le Festivulve sera mieux connu. Chloé Lamontagne a offert de son côté une conférence vraiment intéressante sur le néo-vagin et la transsexualité où on apprenait comment on construit un vagin à partir d’organes masculins et comment on apprend ensuite à vivre avec.

Artiste : Viva Doula

J’ai eu du fun au Festivulve, pour vrai. Pour une première édition je dois dire que c’était une réussite, l’organisation était super, pas de retard dans les conférences et ateliers (t’sais!) un espace adapté, des artistes exposant choisis avec goût et humour et de bien belles vulves.

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