Accepter de passer du temps seul.e, c’est accepter que l’on est soi, faillible, influencé.e par notre environnement en tout temps, mais plus que tout, c’est aussi l’occasion de réaliser que nous faisons partie d’un tout.
Parfois, lorsque nous sommes anxieux.ses ou stressé.e.s, il devient plus difficile de voir le bon côté des choses et nous ressentons le besoin d’être entouré.e.s pour penser à autre chose, pour se changer les idées. Dans certains cas, il fait bon de partager des moments avec nos ami.e.s, notre famille ou la personne qu’on aime.
Mais dans d’autres moments, vouloir à tout prix être socialement présent.e, reconnu.e comme tel.le et absolument actif.ve peut être un moyen d’aller plus mal encore.
Je m’explique : il arrive que dans notre détresse, des poussées hormonales et/ou des mouvements émotionnels intenses nous poussent à nous fuir nous-mêmes. Ce qui se passe dans notre tête est tellement intense et bordélique que nous préférons ignorer le message que notre esprit nous envoie.
Malheureusement, ce réflexe de sortir de soi pour ne montrer qu’aux autres finalement qu’une part limitée de soi-même peut être problématique. En effet, lorsque l’on n’est pas honnête avec soi ainsi qu’avec les choses qui ne vont pas dans nos vies, notre attitude avec autrui peut en subir les conséquences. Parce qu’on se sent seul.e dans nos soucis, on s’accroche à eux sans forcément prendre en compte leur situation et leur état émotionnel.
Lorsque notre entourage nous pousse à « dealer » avec ces maux, nous pousse à être seul.e, il faut saisir ces chances. Il faut essayer de ne pas oublier que ces moments de crise sont éphémères. Leur intensité est une sonnette d’alarme que nous envoie notre cerveau qui sait que quelque chose ne va pas.
Parfois, la solitude est le remède à la solitude. Ce temps accordé consciemment à soi est le temps de la reconnexion avec nos envies profondes, nos peurs, notre vision des choses. C’est le moment de l’introspection à travers tout ce qui est susceptible de nous apporter des réponses.
Prends une marche, au parc, dans la rue, regarde un bon film, lis un bon livre, cours, nage, respire, aime-toi. Quelques heures suffisent souvent. Accepter que nos états émotionnels soient éphémères est une étape difficile, mais c’est la première de la découverte de soi. Chacun.e est libre de construire ses propres antidotes à la grisaille de l’esprit vers un bonheur retrouvé et durable.
On ne lâche pas pis on prend du temps pour soi!
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