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Y a-t-il un moment, entre la fin des temps, pendant lequel l’amour, qui revient chaque jour, pourrait nous indiquer, fort de sa légèreté, un chemin tout tracé de claire volupté ? À tort ou à travers, je n’aurai que ces vers, que la force des mots puisés sur d’anciens maux, car je ne saurais taire ce verbe délétère, qui, des morts mis en terre, nous ramène à la vie.
De mon être défini, à travers mon âme qui surgit, la tienne qui s’y greffe, sans tâtons ni griefs, voudrais-tu être celle, qui de secrets se révèle, à mon humble personne qui d’amour se repaît ? Saurons-nous être l’étincelle qui embrase le paradis de ses chandelles, entre l’enfer et les cieux, sur cette terre qui nous ensorcelle ?
Que nous soyons deux ou seuls, nulle annonce d’un deuil, ensemble nous irons, et seuls nous poursuivrons. Pourtant, la vie à deux me semble bienheureuse, qu’en disent les bienheureux qui voient la vie heureuse. La foi en l’autre n’est autre que le reflet du miroir, que l’on pose d’un regard sur notre propre histoire. Celui-ci, bienveillant, t’invite dans mon sillage. Fabriquons des moments, tel sera notre adage.
Emmène-moi là où les cœurs sont repus, où s’abreuvent les dieux de nectar et d’amour, et gardent l’ambroisie pour le chemin du retour. Emmène-moi là où la tourmente s’apaise, là où la tempête se tait derrière les plaines ensoleillées et laisse place aux bourgeons du printemps et à ses parfums enivrants.
Je te mènerai sur un trône de rêves, de verre et de précieuses pierres, celui des reines et des anges, celui qui me commande, dans la foi et l’amour, de te chérir en retour, car sur ta tête s’est posée cette couronne de soie, ornée de roses et de croix, qui me ramène chaque fois vers toi.
Je te mènerai sur les ports des plus riches villas, riches de cœurs légers et de mots passionnés, en eaux calmes et limpides sur lesquelles naviguer, poser nos rames sur le sable d’une île de songes habités.
Sur les rivages du monde, entre son début et sa fin, serais-tu ma fin du monde si tel n’est que son début ?