Je t’ai dit mon nom.
Tu m’as dit le tien.
Serrage de mains officiel.
Une fraction de secondes de trop à se regarder dans les yeux.
Le temps passe, on finit par s’accrocher les pieds dans nos paroles.
Un jeu de jenga pis de la bière entre nos quatre mains.
Je suis partie à gauche, toi à droite.
Je souriais.
Toi aussi.
Je t’avais presque oublié.
Demain devient hier trop vite.
Le silence qui enlève le goût de parler.
Un haussement d’épaules.
Un soupir.
L’éphémère d’un moment.
T’es revenu comme un coup de vent qui déséquilibre un peu.
On s’est pas serré la main.
Je trouvais que tu sentais bon.
J’avais pas remarqué que tes yeux étaient vert pétillant.
Vert nature.
Vert paisible.
Vert espoir.
Nos esprits devenus fusionnels.
Toi dans ma tête.
Moi dans la tienne.
Nos cœurs ont les pieds dans le sable.
Le sable brûle.
C’est correct.
La rivière qui coule sur les corps.
Adoucit les brûlures.
Des éclairs en d’dans.
Laisse-moi frissonner.
Avant de toucher.
Avant de frôler.
Laisse-moi questionner.
Avant de comprendre.
Remettre en questions la gravité.
Changer de dimension.
Recalcule en cours.
Changer de direction.
Des sentiments.
De l’attachement.
Vertiges.
Frissons.
Des mains.
Des lèvres.
Momifiés dans nos racines.
Resserrement.
Il fait chaud.
Mais j’ai froid aux mains.
Reviens.
Pis le temps s’arrête.
On ne se reverra jamais plus partir.
Pis le temps s’arrête.
On recommencera.
Toujours.
Cadenassés dans l’espace.
Vide.
Solitude partagée.
Des nuits.
Bruyantes.
Une histoire de vies.
De petites morts.
D’adieux qui reviennent.
De positif pis de négatif.
D’énergie silencieuse.
Transparente.
Ressentie.
Sensible.
Chancelante.
Se définir.
Devenir.
L’avenir.
Ou à jamais.
Ou jamais pour toujours.
Juste le doux maintenant.
Mon cœur part.
Ma tête.
J’pense que je t’aime.
Emporte-moi.
Essouffle-moi.
Je suis tombée.
De toi.
De toi avec moi.
De nous.
Feux d’artifices.
Merveilleux. Dangereux.
Vérité virulente.
S’embrasser. Passionnés.
Juste s’aimer.