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L’été s’est confortablement installé depuis déjà un moment. Les terrasses sont par contre covidement timides, y a des sourires ici et là et j’imagine aussi très bien les gens souriants derrière leur masque. Malgré le port de celui-ci dans les endroits fermés, on va s’adapter, pour le bien-être de tous. Soyons pas égoïstes.
Des signes ne mentent pas que l’été est arrivé bien avant de naître officiellement : les bronzages sont déjà plus avancés que l’an passé, télétravail aidant. Le fait de ne pas être fâché de voir tomber la pluie par un beau samedi démontre à quel point on est choyé jusqu’ici.
Nous avons dit, depuis déjà un moment, adieu à la neige, au froid et à la noirceur interminable. Même si je sais très bien que nous nous reverrons bientôt, je prends une image du paysage afin de me rappeler de lui dans des temps futurs plus gris.
Désormais, faisons place à lumière, au soleil et à la chaleur pour un temps. Un temps qui ne dure pas assez longtemps. Un temps qu’on voudrait éternel.
Sortons, buvons, mangeons, fêtons raisonnablement en respectant les règles.
Ne laissons pas de place à cette attente d’un futur meilleur. Les vacances, c’est maintenant. Maintenant, même parfois un mois avant.
Le cœur léger au rythme de la température estivale. La routine a quelque peu changé depuis plusieurs mois. Différente, malgré tout, de celle du début de l’hiver, mais avec tes verres fumés et tes vitres baissées, avoue que t’en prendrais à l’année, un 28 degrés ?
Tu t’habilles léger. Pas d’auto à déneiger. Ça te prendra bientôt d’autre linge mou, par contre, car celui utilisé à outrance depuis quelques mois commence à être pas mal usé.
Les marches que tu prends dans ton quartier sont accompagnées d’un vent qui fait virevolter tes cheveux et qui te rend beaucoup plus clément que celui de février qui, la goutte au nez, te faisait sacrer.
Pu de semaine chargée. Mamans et papas moins pressés. En cette période estivale unique, croisons les doigts pour éviter les mémos de gastro de Goglu et Camomille du camp de jour « Les arcs-en-ciel de licornes fluorescentes avec les comptines gossantes que tes enfants te chantent ».
On veut rien savoir (de la gastro, là, pas de Goglu et Camomille).
Mais si c’est le cas, go, sur internet pour la recette de pédialyte maison de FoxLady446 du blogue ParentsHypocondriaques! Mieux vaut prévenir, pas les moyens d’un sans solde ou d’interrompre davantage les vacances. La santé des p’tits poux avant tout.
Viendra aussi le temps des : « J’ai reçu cette carte d’invitation pour la fête de Joey. J’PEUX Y ALLER PAREIL ??!! »
Ouin… On fait quoi avec ça ?
Ou bien « C’est le pied-main-bouche. Faut laisser le virus suivre son cours. »
On se le souhaite pas ! Même si c’est encore mieux que le corona…
Pis, sorti de nulle part, à travers les Legos et les Barbies, tu vas dire : « Pourquoi c’est collant ? POURQUOI C’EST MOUILLÉ ?? »
Tu sauras pas pourquoi c’était collant et mouillé, pis tu vas l’essuyer.
T’en fais pas.
Bientôt, avec ta bière de microbrasserie suintante sur le bord de la piscine à regarder les enfants jouer, ce sera déjà oublié.
Soir de semaine.
Que tu sois de retour du travail ou que tu fermes ton ordi du boulot sur le patio avec rien dans l’frigo, t’entendras peut-être : « Comment tu les prends, tes œufs, mon coco ? »
Ah non, c’est vrai, t’habites seul. Le célibat, ça fait délirer, parfois. Des toasts feront la job. Bon, pu d’beurre de peanuts…
Le célibat, tu t’en foutras. Tu sais que tu redeviendras amoureux fou. Même si la vie à deux n’est pas toujours facile. Elle vaut quand même beaucoup la peine d’être vécue. Avec ses tourments, ses inquiétudes et ses vilaines habitudes. Pis anyway, qui veut dormir collé, en canicule, les fenêtres ouvertes pas d’air climatisé…
Tout va se placer.
D’ici là, respire, souris, ris. Monte le son et chante le plus fort possible. Pas besoin d’être deux ou vingt-deux. Enfile tes espadrilles, l’été est au plus fort de la course. Une course dont on ne voit toujours pas le fil d’arrivée.
De toute façon, été COVID ou pas, immanquablement, la routine nous rattrapera tôt ou tard dans un détour. Alors d’ici là, profitons-en dans chacun des tournants.
Faque sors ton maillot, fais-toi bronzer, pis va tanner ta tante tannante avec ton tan. Mais garde tes distances ! Allez, l’été est bien installé.