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Dernièrement, j’ai fêté mes 13 ans de fidèles et loyaux services chez mon employeur. Du plus loin que je me souvienne, j’avais donc envie d’aller étudier là « quand je serai grande ». Grande… Je mesure au final seulement 5 pieds 3… Et pour les études… Je me suis rapidement rendu compte que je n’étais pas du tout dans la bonne branche.
J’ai finalement trouvé mon emploi de rêve dans ce milieu après un petit changement de carrière. Au départ, c’est comme une histoire d’amour : tu te rends au travail tous les matins avec des étoiles dans les yeux. Tu prends de l’expérience, tu es un peu moins naïve qu’au début, mais tout va bien la plupart du temps. Tu vis des victoires et bien sûr, des déceptions. Les années passent, la passion est un peu moins présente qu’au début, mais reste que ce milieu de travail, tu l’aimes bien, avec ses défauts et ses qualités.
Sauf qu’il y a un MAIS… Le retour au travail après un congé de maternité. Le temps s’est arrêté pour moi pendant 16 mois. J’ai pris une pause de ma vie professionnelle, mais mon milieu de travail, lui, n’a pas fait pause. Mon milieu a continué d’évoluer, de changer, il s’est même refait une beauté. Bref… Il a continué sans moi. Tout ça est normal, et ce, peu importe le milieu de travail. La terre ne s’est pas arrêtée de tourner parce que j’ai vécu un changement.
Sauf que c’est difficile… Je me sens perdue. Je reviens dans un milieu que je connais, qui m’est familier, mais en même temps, tout semble différent. J’ai perdu mes repères, mes habitudes. Je me remets constamment en question. Ce que je savais avant sur le bout de mes doigts me semble maintenant inconnu. J’ai une crainte constante de faire des erreurs (#lafilleestunpeutropperfectionniste). J’ai toujours un doute sur chaque chose que j’entreprends. J’oublie des choses (#mommybrain). Je me sens comme la petite nouvelle à nouveau.
Et bang ! Le confinement est arrivé dans nos vies. Seulement trois semaines après mon retour au travail. Ouf… Et maintenant, six mois plus tard, me voilà de nouveau à la case départ.
Tout ça amène son lot de questions… Suis-je encore à ma place ? Vais-je retrouver mes repères ? Est-ce que j’aime encore mon travail ? Parce qu’en ce moment, j’ai plutôt l’impression que mon cerveau en a perdu des bouts. Comme si un ouragan était passé dans la section « vie professionnelle » de mon cerveau. Je regarde parfois mon ordinateur avec les yeux d’un chevreuil qui voit les phares d’une voiture foncer droit sur lui. Mon cœur s’accélère et je dois prendre un temps de pause, le temps de respirer (#unbrinanxieuselafille).
Mais bon… On dit souvent que le temps arrange les choses. Je dois simplement laisser le temps… au temps. Mais je suis confiante… Je sais que je peux rallumer la flamme. La passion du début ne sera peut-être pas au rendez-vous, mais chose certaine, je ne suis pas encore prête à aller voir ailleurs.