Ces derniers temps, je me suis mise à me questionner par rapport à quelque chose qui, à la base, ne m’était jamais apparu comme préoccupant : mon nombre d’amis Facebook! Je me suis demandé si tous les gens qui en faisaient partie étaient vraiment des personnes qui me connaissaient suffisamment ou vice-versa pour partager avec eux toute ma vie (well, certaines parties de…). J’ai donc été voir, et j’ai constaté que oh no, loin de là mon ami!
Sur les réseaux sociaux, t’as ceux qui ajoutent n’importe qui, ceux qui ont 2 000 amis mais qui doivent parler avec 50 réellement dans tous ceux-là, ceux qui ont pas beaucoup d’amis mais qui connaissent réellement chacun d’entre eux, etc.
La véritable question est surtout : dans quel but j’utilise Facebook (ou n’importe quel réseau social)?
Parce que si tu utilises un réseau social dans le but de promouvoir une entreprise, si tu t’appelles Solange Trottier, ou si tu chantes avec ton chat devant une webcam et que ton but est de devenir une star, OK. Là je peux comprendre les 2 000 amis. Avec autant d’amis, tu vises à obtenir la plus grande visibilité possible. Ça se pourrait que ça marche, ou pas.
Mais si tu t’en sers surtout pour garder contact avec les gens d’une façon utile et que tu veux pas que la planète entière voit que tu es allé au 281 le 5 janvier pis que c’était pas la fois où tu étais le plus à jeun, ben c’est peut-être une bonne idée de choisir tes amis.
Il existe aussi la merveilleuse option des followers. Les gens peuvent te suivre. En fait, ils ne voient que les publications que tu décides de mettre publiques. Et voilà, tout le monde est content.
Donc, j’ai entrepris de faire le ménage de cette liste semblant interminable. Je voyais pas l’intérêt d’avoir dans mes amis tous les gens de ma classe de 6e année du primaire, surtout si je ne leur parlais pas plus depuis. Même chose pour ceux avec qui j’ai travaillé il y a 5 ans, mais avec qui je n’avais plus aucun point commun. En faisant un tel ménage, on se rend vite compte que y’a ben des personnes qui sont là, mais qui ont clairement pas rapport.
En société, on nous encourage beaucoup à avoir le plus de contacts possible et d’avoir un très grand réseau social. Mais je me dis tout le temps : qui va vraiment venir me dépanner si ça va pas ben à 1 h du matin un dimanche? Ben c’est ça.
Ça sera certainement pas la fille qui post des photos en brassière exposant 50. Ni celui qui se prend en photo en train de faire fuck you à la caméra. Come on man. Ou bien ton ex qui prend des selfies de ses pipes au gym.
Moi, je préfère partager des trucs avec des gens que je connais pour vrai et qui ne me font pas plisser les yeux quand je vois leur nom dans mon newsfeed.
Si tu capotes quand t’as pas 100 likes sur ta photo de profil, on embarque dans d’autre chose fille. Là-dessus, on met toujours en valeur les évènements les plus brillants de notre vie, mais c’est si peu représentatif.
On va mettre notre set up du samedi matin : MacBook, café Starbucks avec crème fouettée et table parfaite sous un éclairage Valencia. Non pas une photo d’un Kraft Diner au thon pis nous avec des cernes sous un éclairage X-Pro II.
Constat final : j’ai réduit ma liste d’amis de beaucoup, mais chaque personne de ma liste est pertinente pour l’instant et je refais un ménage randomly de temps en temps. Pis quand quelqu’un me gosse parce qu’il post trop d’affaires niaiseuses ou qu’y me gosse juste parce que, je limite les publications et j’ai la tête tranquille, sans me faire accuser pour hostilité.
So, le choix vous revient entièrement, mais je vous invite tout de même à vous poser des questions. Rendre sa vie publique, ça demande une bonne gestion de contenu, et c’est important de faire attention à ce qui est accroché à notre nom.
Bon ménage!
Caroline Prud’homme, réviseure.