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J’adore faire du vélo à Montréal!
C’est, à mon avis, le mode de transport le plus efficace en ville (à part en pleine tempête du siècle). Pas besoin d’attendre, sur un coin de rue, un bus de la STM qui ne passera visiblement jamais. Pas besoin de tourner des heures en voiture pour trouver un parking pis finalement stationner le char tellement loin, que ça aurait été mieux de se rendre à pied.
Par contre, j’enfourche mon vélo d’avril à décembre environ, ce qui fait qu’en genre 6-7 mois, il se peut que je me bute à quelques irritants.
Voici donc mon palmarès des trucs gossants en vélo.
#1. Les gens qui dépassent, mais qui roulent pas vite.
T’es arrêté à une lumière rouge et là un dude (ou une dudette, mais on va juste dire dude pour alléger le texte) qui arrive plus tard, d’une autre direction, vient se placer juuuuuste en avant d’toi pour attendre que la lumière tombe verte. Si le dude a l’air de s’entraîner pour son 3e Tour de France pis qu’en cinq secondes, y’est déjà rendu à l’autre coin d’rue alors que toi, t’as même pas encore traversé l’autre d’avant, c’est correct, c’est pas gossant. Chus ben à l’aise avec ça, avoir conscience de ses forces. Mais souvent, c’est pas ça qui s’passe! Souvent, le dude qui s’est placé devant toi, même s’il a 500$ de spandex-isolant-qui-ne-retient-pas-l’humidité-qui-respire-bien-et-qui-est-fabriqué-aux-Pays-Bas-avec-des-textiles-biologiques-et-équitables su’l dos, même s’il possède un vélo qui vaut à peu près la même affaire que le cash down d’un petit condo du Plateau, ben y roule comme matante Ginette, en balade en tandem, par un dimanche après-midi doux et tempéré de juin, aux abords du canal Lachine.
Ça c’est weird! Va t’mettre en ligne comme tout l’monde, après ceux qui sont déjà là, pis si tu trouves qu’ils vont trop lentement pour toi, dépasse-les. Zéro problème avec ça! Mais assume rien d’avance s’te plait.
Ah pis dude, t’as pas besoin de linge en spandex-qui-ne-retient-pas-l’humidité-qui-respire-bien-et-qui-est-fabriqué-aux-Pays-Bas-avec-des-textiles-biologiques-et-équitables, TU SUES MÊME PAS!
#2. Dans la même catégorie : Les gens qui ne font pas leurs lumières ni leurs stops, mais qui roulent turbo-lentement.
Tu les entends venir de loin, alors que t’es arrêtée, comme il se doit. Squicky-squicky-squicky. Même s’ils pédalent dans le beurre, ils te dépassent à CHAQUE coin de rue parce qu’ils sont au-dessus de ça, eux, les feux de circulation. Bien sûr, tu les redépasses à grande vitesse après 2 secondes. C’est un petit jeu qui peut durer longtemps et peut te mettre royalement en tabarnak avant d’aller travailler. C’est peut-être eux qui ont compris la vie en fait.
#3. Les touristes qui utilisent Bixi pour la 1ère fois, qui roulent 2 ou 3 de large sur la piste cyclable en jasant et qui t’empêchent donc de les dépasser de manière sécuritaire.
Quand tu lâches un « pardon » un peu impatient, juste derrière eux, pour qu’ils se tassent, ils semblent vraiment surpris. Ça me fascine.
#4. Les gens qui ne veulent don pas descendre de leur vélo à la lumière et qui font du surplace.
Travail d’équilibriste de haute voltige, pour finalement tomber maladroitement exactement quand la lumière tombe verte. Ils grognent quand tu les dépasses, probablement plus fâchés contre eux-mêmes que contre toi.
#5. Les souliers à clip.
J’comprends l’concept. J’comprends que ça aide le mouvement, pis que tu forces moins. Pour les longues randonnées, le tour d’la Gaspésie en vélo, no problemo! Mais à Montréal… à l’heure de pointe… vraiment? Ça te prend tellement d’temps, à chaque lumière, à chaque fois qu’tu repars, avant d’être capable de clipper ton soulier, que ça annule complètement la rentabilité d’la chose! CE N’EST PAS EFFICACE! J’ai même déjà vu quelqu’un, devant moi, tomber de son vélo en essayant de clipper adéquatement son ciboire de soulier pis manquer causer un carambolage monstre sur Rachel. Ça c’est non! Ta liberté vestimentaire s’arrête où ma liberté de pédaler en paix est altérée!
#6. Respecter le code de la route À LA LETTRE, mais évidemment pogner une contravention parce que tu as roulé sur un bout de trottoir désert, sur 7 mètres, pour rentrer chez vous!
Alors que tu viens juste de voir un cycliste du dimanche, rouler en sens inverse sur Papineau, en parlant au cell pis en fumant une clope.
#7. La cohabitation difficile entre véhicules motorisés et vélos.
Ça c’est beaucoup moins drôle et souvent dangereux. Vous avez probablement entendu parler dernièrement du cycliste qui s’est fait frôler de beaucoup trop près par un bus de la STM, parce que ça faisait pas l’affaire du chauffeur que le cycliste roule sur Sherbrooke. L’employé en question a été averti et suspendu quelques jours. C’est très bien. Mais ce genre de situations arrive vraiment plus souvent qu’on pense. Ça m’est arrivé plusieurs fois de me faire frôler par un bus, un truck ou une voiture de trop près et je peux vous dire que ça déstabilise en titi.
Pis ça, c’est sans compter l’emportiérage. Ça se peut que tu oublies de regarder avant d’ouvrir ta portière. L’erreur est humaine. Mais crie-moi pas d’aller prendre la piste cyclable comme si c’était de ma faute. Des pistes cyclables, y’en n’a pas forcément un char (haha) pis une barge à Montréal. Oui y’en a. Oui c’est mieux de les prendre. Mais des fois, ça te retarde de 5-10-15 minutes. Pis moi, j’prends mon vélo justement pour ne pas être pognée dans le trafic, ne pas attendre après les bus de la STM qui passent jamais à l’heure et donc, ne plus avoir 5-10-15 minutes de retard.
Cohabitons, partageons la route et aimons-nous!