Ça fait sept ans que j’habite en plein coeur de Québec. Sept magnifiques années à me dire au moins une fois par semaine : « maudit que c’est beau icitte ». L’hiver, l’automne, l’été, name it, c’est tout le temps beau, genre tu pourrais penser que t’es dans un film, non stop.
Ces temps-ci, je remarque encore plus parce que dans un mois je serai déménagée à Montréal. Alors, chaque fois que je marche dans les rues de mon quartier Montcalm ou encore du Vieux-Québec, je décroche mes yeux de mes bottines et je prends le temps de regarder.
Dans les derniers jours, j’ai comme pogné de quoi parce que j’ai réalisé que même après sept ans à vivre ici, je n’ai pas marché dans toutes les rues, t’sais, je ne les ai pas TOUTES vues.
Alors dès que je peux, j’essaie d’emprunter un chemin différent. Pis là, c’est comme une mini aventure chaque fois et je me sens en voyage, je deviens une touriste dans ma propre ville. Je découvre une église que je n’ai jamais visitée (tu sais que tu peux faire un voeu chaque fois que tu entres pour la première fois dans une église? J’tel dis!), un petit parc caché entre 2 buildings, une façade trop cute qui mériterait que je la prenne en photo pis que je la mette dans un cadre, etc.
Crédit photo : Héra Ménard
Reste que j’ai mes coups de coeur et ils resteront dans ma mémoire comme des lieux mythiques, emblèmes d’une période de ma vie de jeune adulte qui ne voulait pas devenir adulte.
Je me souviendrai des plaines d’Abraham pour la verdure et la quiétude en plein centre-ville, les arbres centenaires et bien sûr pour les pique-niques mémorables qu’on y a faits.
Je me souviendrai du Petit Champlain, pour son décor ancestral. L’étroitesse de ses rues, les pavés usés sous les pieds et les bâtiments à volets de couleur qui nous font sentir comme si on était en France.
Je me souviendrai de la vue qu’on a quand on prend le temps de s’asseoir au Parc du Bastion-de-la-Reine : le château Frontenac dans toute sa grandeur et en toile de fond, le fleuve St-Laurent qui file au loin en passant sous le pont de l’Île d’Orléans pour aller se perdre jusque dans les montagnes de Charlevoix.
Crédit photo : Héra Ménard
C’est vrai qu’à Québec, on ne fait pas la file pour prendre « la bus ». Dans les escaliers roulants, on n’a pas encore compris que c’est vraiment utile de se mettre à droite pour laisser la gauche aux gens qui sont pressés. Quand on est piéton, on ne peut pas automatiquement traverser la rue au feu vert et c’est tannant. Mais je pense que chaque ville, peu importe où on se trouve dans le monde, a ses qualités et ses défauts. T’sais, personne n’est parfait, ben c’est pareil pour les endroits. Québec gardera toujours une place privilégiée dans mon coeur.
Et en passant, comme je déménage à Montréal, ben il y a une chambre qui se libère dans le plus nice appart de toute la ville. Écris-moi si tu veux plus d’infos ?
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