Québec.
7h15, je débarque de l’autobus, Terminus d’Youville. Les fortifications veillent sur la ville depuis des centaines d’années et mes pas foulent le sol déjà foulé par des millions de pieds.
7h17, dimanche matin, nous ne sommes que quelques dizaines de travailleurs qui se dirigent vers le labeur. Engrenages qui font tourner la machine de la vieille ville.
7h19, itinérants et travailleurs : faune ironique. Dans deux heures chrono, ces deux espèces passeront inaperçues dans la foule éclectique de touristes.
7h22, boîte à lunch à la main, je passe devant tous ces restos où tant iront assouvir leur faim.
7h23, dimanche matin, août 2017, je regarde les bâtiments collés, unité d’une communauté. Une panoplie de détails qui sombrent dans l’oubli une fois le jour entamé.
7h23 et 30 secondes, les sons se font sourds, la tranquillité ambiante absorbant tout.
7h27, j’ai monté et descendu les côtes de la ville tout l’été, mon cœur, dans ma poitrine, ne débat plus.
7h30, je découvre de nouvelles ruelles dès que je bifurque de mon itinéraire habituel. Tous ces recoins qui resteront discrets, presque muets.
Québec, je t’aime tout au long de l’année, sous tout plein d’angles, mais rien n’est comparable à ta beauté un matin de fin de semaine, au beau milieu de l’été. Mon trajet à pied me donne l’impression de faire de la méditation, de me ressourcer à même l’essence de ma nation.
Québec, la belle, la douce.
Ma maison fortifiée.
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