Avec le temps, on se tanne un peu de chercher l’amour partout sans jamais le trouver. On se tanne de swiper à gauche à droite. On veut ce que nos grands-parents partagent. On voit le temps s’écouler sur notre peau et on se demande secrètement, « quand est-ce que ce sera mon tour? » chaque fois qu’on assiste à une scène d’amour spontanée dans la rue.
Et puis un jour, on réalise qu’on a bien fait de ne pas essayer de combler un vide avec le premier venu. On se réjouit de n’avoir pas aimé à demi « en attendant » le bon. Parce que la bonne personne n’arrive pas toujours sans qu’on s’y attende. Parfois, la bonne personne rentre sans cogner dans notre cœur, sauf qu’on s’est préparé à s’aimer tout seul avant. On s’est donné tout le temps du monde à s’apprivoiser l’intérieur avant d’avoir l’intention de la partager avec qui que ce soit.
Quand l’amour arrive, tu le sais que ce n’est pas « juste correct ». Ce n’est pas une amourette qui va finir par passer. Quand l’amour arrive, ça surprend, ça enveloppe à des endroits qu’on ne savait pas existants. Ça adoucit les maux, les jours, les nuits. Quand l’amour arrive, on se sent mal de le vivre. On se demande ce qu’on a fait pour mériter un bonheur tout beau, tout neuf. On ne s’imagine jamais l’éventualité d’une fin. Au contraire, on rêve à tout ce qui reste à vivre.
Quand l’amour arrive, les autres s’effacent tranquillement pour laisser des souvenirs presque imperceptibles. Nos douleurs s’estompent délicatement et nos jalousies s’apaisent.
Quand l’amour arrive, c’est de rester soi-même. C’est se garder tout entier sans jamais piler sur une moitié de soi. C’est de partager le plus beau sans perde de vue tout ce qu’on souhaitait devenir. C’est se respecter mutuellement. C’est répondre vite à ses messages.
Quand l’amour arrive, à un, à deux, à mille, tout peut arriver sans que ça ne fasse aussi peur.
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