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procrastination

Si tu ne sais pas déjà c’est quoi la procrastination, Google te dirait que c’est la tendance ou l’action de remettre à plus tard, au lendemain. Ce fameux lendemain où tout est possible. Ce fameux trou noir où l’on peut jeter tous nos projets et obligations avec la certitude que les choses vont mieux se faire ainsi. Mais quelle belle menterie on se fait à nous-mêmes ce moment-là.

Je me considère comme une pro-procrastinatrice, et je ne porte pas ce titre avec trop de fierté. Les chances sont que je sois en train de rédiger cet article le matin même de ma date de remise. Peut-être aussi que je vais le remettre en retard à cause de ça… Parce que souvent, la procrastination vient avec une conception erronée du temps. Mon « ça va juste me prendre 15 minutes » est un autre beau mensonge qu’on rajoute à « je vais le faire demain ».

Non seulement on attend à la toute dernière minute pour le faire, mais ça ne prend pas « juste 15 minutes ». Combien de fois j’ai écrit une dissertation de 15 pages en 24 h non-stop ou encore étudié une moitié de session au complet la veille de l’examen? Le pire dans tout ça, c’est que d’une certaine façon, ça marche. Je suis comme une éponge qui absorbe cette quantité incroyable d’informations et qui réussit à sensiblement performer dans mes examens. Le problème, c’est que l’information ressort aussi vite qu’elle est entrée. Je ne retiens rien! On tord l’éponge et on recommence à zéro.

Mon côté pro-procrastinatrice est entièrement satisfait de cette méthode de travail. Par contre, mon côté perfectionniste l’est moins. Parce que qui dit perfection dit aussi peur de l’échec. En plus, je sais pertinemment que si je faisais les choses au fur et à mesure sans reporter, je serais très satisfaite du résultat, et j’aurais probablement appris quelque chose de mes années d’études à l’université. Mais madame procrastination est très bonne pour me convaincre que de finir les deux dernières saisons de Game of Thrones en une journée c’est mieux que d’avoir un A+.

Et quand on est mal préparé ou qu’on ne prend pas le temps de prendre le temps, ça cause énormément de stress. Lui aussi on le remet à demain, en même temps que nos obligations. En d’autres mots, au lieu de vivre une petite nervosité raisonnable d’une heure par jour pendant une semaine par exemple, on opte pour la crise d’anxiété généralisée dans les 24 h entourant l’événement : avant, pendant, après.

Ça fait qu’on est pris au piège dans ce cercle vicieux de procrastination et de stress de performance. Je ne suis pas particulièrement fière d’être incapable de gérer mon temps à temps finalement, mais c’est vrai que certaines personnes fonctionnent mieux sous pression. Malgré tout, j’essaie encore de m’améliorer. En commençant petit et en étant constante, j’y arriverai peut-être un jour!

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