Je suis toujours pressée. Je n’ai pas de vitesse tranquille moi. Ça doit aller vite, ou vite vite vite. Je n’arrête pas de dire que la phrase qui me décrit le mieux, c’est « pas le temps de niaiser ». Mais des fois, j’aimerais ça être capable de prendre le temps.
Prendre le temps de siroter mon café tranquillement au lieu de le boire en 2 ou 3 gorgées. Marcher à une vitesse normale au lieu de tout le temps semi-jogger sur le trottoir. Arrêter de soupirer quand y’a une file de 15 personnes à l’épicerie. Essayer de me calmer parce que dieu sait que ça m’énerve solide quand des gens lambineux hésitent entre 3 sortes de café pendant une demi-heure lorsqu’ils commandent.
Je ne comprends même pas pourquoi je suis pressée de même. Après quoi j’attends, qu’est-ce que j’ai peur de manquer? Parce qu’à la fin de la journée, on va tous et toutes arriver à Noël en même temps que tout le monde. Ralentir ne changera rien à aucune situation de ma vie. Ça va juste m’aider à profiter du moment présent.
J’essaie ben ben fort de me défaire de cette mauvaise habitude, celle d’être toujours sur les nerfs. J’essaie de m’arrêter, de respirer pis de prendre le temps de contempler. Je me parle constamment : « Voyons, t’es-tu pressée tant que ça? » Et ça m’aide à me rendre compte que je m’essouffle pour rien. Que je cours après le temps, mais que y’a rien que je peux faire pour en avoir plus. Faut juste que j’essaie de profiter le plus possible de celui qui m’est donné. Mais c’est pas en me dépêchant que ça va arriver, c’est en ralentissant, en prenant le temps de savourer chaque moment.
T’sais, dans le fond, c’est pas super compliqué. Prends ton temps, mais fais ça vite.
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