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D’aussi longtemps que je me souvienne, je n’ai jamais été une grande sportive. Enfin, jusqu’à ce que j’atteigne l’âge de 17 ans.
Au primaire et au secondaire, j’étais TOUJOURS celle qui était choisie en dernier. J’aimais pas ça, moi, le Kin-Ball, le ballon fou ou la gymnastique. Ça me rejoignait zéro. Et il faut dire que les profs n’aidaient pas à améliorer mon niveau d’enthousiasme. J’entretenais un sentiment de haine profonde face à mes cours d’éduc. J’étais pas bonne dans les sports d’équipe pis j’aimais pas ça.
En arrivant au Cégep, je me suis mise à aller au gym parce qu’il y en avait un, et que je voulais me mettre en forme et perdre du poids. Je faisais majoritairement de la musculation, accompagnée d’environ 30 minutes de cardio. Honnêtement, je trouvais ça plate. Jusqu’à ce que j’aie un cours de randonnée et de ski de fond pendant une session d’hiver. Là, j’ai tripé. Pis c’était la première fois.
Après ça, j’ai décidé d’essayer de courir.
Je me rappelle, vers la fin du secondaire, notre enseignant nous faisait courir sur une piste extérieure en gravier. La sensation de brûlure aux poumons, le souffle court, le corps qui semble peser 2 tonnes. Comme si c’était hier. C’était d’ailleurs mon premier contact avec la course à pied et la seule chose que je savais : ça faisait mal.
J’ai commencé tranquillement, sur le tapis du gym de mon cégep. 5, 10, 15, 20 minutes de course entrecoupée de marche. Chaque semaine, j’en faisais un peu plus. Pis même si c’était super exigeant, ça me faisait du bien. J’étais fière de moi et je m’améliorais vite.
Quand je me suis tannée de courir à l’intérieur, j’ai mis les pieds dehors. Ça aussi c’était plus difficile, à cause du vent, des pentes et des tournants. Mais, c’était beaucoup plus intéressant!
Petit à petit, je suis devenue une coureuse.
Aujourd’hui, je ne m’en passerais plus! La course a une place très importante dans mon quotidien. Elle m’apporte du bien-être grâce aux endorphines et me permet de m’aérer l’esprit quand je suis anxieuse. Avec elle, je me dépasse et je réalise des exploits que je ne me pensais pas capable de faire, comme l’accomplissement de mon premier demi-marathon l’été dernier.
Quand je cours, je ne pense à rien d’autre que le moment présent. C’est un peu comme un exercice de pleine conscience (pour les yogis d’entre vous). J’écoute ce qui se produit autour et je me concentre sur ma respiration et les sensations que mon corps m’envoie.
Je sors sans musique, et c’est drôle comme une heure de course passe rapidement!
Tout le monde peut courir. Tout ce que ça prend, c’est une bonne paire de chaussures et de la persévérance. C’est celle-là qui te permet d’endurer la douleur quelques instants de plus, de courir un peu plus vite que d’habitude, de te lever quand ton réveil matin sonne à 7 h pour aller courir.
Peu importe la vitesse à laquelle tu cours et la distance parcourue, au fond!
C’est un sport dans lequel ton ultime adversaire est toi-même. Et c’est ce que j’aime.
Chaque jour, je sors courir pour moi.
Toi, pourquoi tu cours?
Par Noémie Ouellet