Après une pause de plusieurs mois sur les réseaux sociaux, Amanda Bynes graciait ses fans et détracteurs en effectuant un retour fracassant sur Twitter, le 7 octobre dernier. C’est qu’elle en avait gros sur le cœur. Oubliez les tweets d’amour inconditionnel que les starlettes habituelles écrivent à leurs fans. L’actrice envoyait un message sans équivoque aux magazines à potin qui médisent sur elle.
amanda bynes @amandabynes · Oct 9
I finally hired the best lawyer in new york city to sue in Touch magazine because they are utterly insane and & lying to the public about me.
amanda bynes @amandabynes · Oct 9
I will sue anyone in the media who lies about me and says I ever gave them an interview when I never gave literally any magazine a quote.
Si seulement ça s’était arrêté là… Le lendemain, Amanda troublait la twittosphère en révélant des détails choquants à propos de son père, l’accusant entre autres, d’abus physique, sexuel et verbal. Sauf que cette histoire d’inceste et d’abus, elle était fabriquée de toutes pièces. Quelques heures plus tard, Bynes justifiait ce choquant mensonge de la manière la plus logique absurde qu’il soit. C’était la faute d’une micro-puce installée dans son cerveau.
amanda bynes @amandabynes · Oct 10
My dad never did any of those things. The microchip in my brain made me say those things but he’s the one that ordered them to microchip me.
Ses autres déclarations (tweetées la même journée!) sont tout aussi inquiétantes. Elle est obsédée par son apparence physique, la chirurgie plastique et les photos d’elles placardées partout dans les médias, peu flatteuses selon elle. Elle ajoute qu’elle est en amour par-dessus la tête et que son couple fera bientôt la une du People Magazine. Pas besoin d’avoir un doctorat pour comprendre que la fille est pas bien. Quelques heures plus tard, elle était hospitalisée contre son gré dans une institution psychiatrique. (Grâce à un habile stratagème manigancé par Papa Bynes. Amanda croyait qu’elle allait rencontrer ses avocats)
Il n’y a vraiment rien de drôle dans cette histoire. Imaginez vivre une crise de bipolarité, de grande détresse ou de schizophrénie devant plusieurs millions de personnes, prêtes à vous lancer des roches au premier faux pas. Bynes était clairement en pleine psychose lors de la publication de ses tweets. Elle n’est pas folle, elle est malade. Une amie à moi compare la maladie mentale à un grand manteau de pétrole. Pour l’entourage, c’est un manteau bien ordinaire. Pour la personne qui le vêt, c’est un manteau sombre, lourd et collant que tu dois porter quotidiennement. C’est un mal qui est invisible et parfois difficilement identifiable. Faudrait arrêter de sélectionner les gens qui ont droit à notre soutien et notre compassion. Pas besoin d’avoir commis l’irréparable pour souffrir.
#getwellAB
Alexe Raymond, réviseure, raymond.alexe@gmail.com