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As-tu déjà eu l’impression que ton enthousiasme, ton bonheur, ta vitalité, même, énervaient des gens? Que certains en étaient jaloux, voire allergiques? As-tu déjà eu l’impression que tu ne devrais pas trop parler de tes émotions, bonnes ou mauvaises, de peur d’être ennuyant pour l’autre, de le déranger dans son train-train quotidien? C’est ce que j’ai remarqué de notre société où tout est axé sur l’image : parfois, même, la société devient en véritable combat d’étiquettes pour savoir qui aura le « dessus » sur l’autre, vu presque comme un adversaire. C’est fou, non, de savoir que le monde est vu comme un grand échiquier?

Et si je te disais qu’en chacun de nous, il existe un espace que rien ni personne ne peut atteindre, me croirais-tu?

En ce siècle de vitesse et de performance, il ne faut pas avoir peur de déranger et de dire « STOP! », mon corps a besoin d’être entendu, mes émotions aussi. Nous ne sommes pas des automates. Si tu restes toujours sur le pilote automatique, tu verras, tu oublieras souvent l’essentiel : ton bien-être.

Mon premier éveil de conscience

En 2014, la vie de ma famille et moi avons été ébranlées à jamais. Ma mère, cette femme si douce, si généreuse, a reçu un tragique diagnostic : elle était atteinte d’un cancer. Tout s’écroulait autour de moi, car ma mère était malade et je ne savais plus quoi faire entre mon désir de passer le plus de temps possible avec elle au cas où… je ne la reverrais plus et terminer mon BAC, car il fallait dire que j’y avais mis beaucoup d’énergie et de temps…

Mais, imagine?! Comment peut-on être trop occupé pour… profiter de moments cruciaux avec une personne chère à son cœur? Est-ce normal?

… il faut savoir dire « STOP! » par moment. Je le sais maintenant.

Par miracle, malgré un diagnostic de cancer qu’elle avait reçu, nous avons finalement appris avec joie que la dernière opération qu’elle avait subie en décembre 2015 avait été un franc succès : elle était en rémission. Je n’avais jamais été autant soulagée de toute ma vie, mais dans tout ça, j’avais compris quelque chose de plus grand encore : il ne fallait JAMAIS oublier de prendre soin de nous et des personnes qui comptent pour nous malgré la performance demandée par la société, car du jour au lendemain, un rien peut tout faire basculer notre vie!

C’est donc en 2015 que j’ai eu mon premier éveil de conscience, c’est-à-dire que j’ai réalisé que j’avais eu de la chance de ne pas avoir perdu ma mère et que, malgré la fatigue de ma fin de BAC et mon stress de ne pas trouver l’emploi rêvé aussi rapidement que prévu, je n’avais pas à me plaindre, non?

Pourtant, j’étais épuisée physiquement et mentalement.

« STOP! »

La pleine conscience dans ma vie

En 2016, je n’avais pas envie de continuer à courir ainsi après ma queue. Pour trouver « l’emploi rêvé » : j’avais envie de vivre un peu. Mon corps était épuisé, mon cœur ébranlé d’avoir passé tout près de perdre la personne qui comptait le plus à ses yeux. C’est alors que j’ai vu une annonce dans le journal qui m’apparut comme un signe : un homme que je connaissais du cégep parlait de modules de « pleine conscience », c’est-à-dire la capacité de prendre conscience de ses faits et gestes en observateur afin de calmer notre hamster, notre juge intérieur. Apprendre à respirer aussi, à prendre le temps « d’être » et pas simplement de « paraître! » Ça me parlait, mais ça me brassait déjà en dedans. Confrontée entre éviter et m’inscrire, j’ai fini par m’inscrire au premier, puis au deuxième, au troisième…

Non, je ne suis pas parfaite. Loin de là. Oui, j’aurais pu passer à côté de quelque chose en ne m’arrêtant pas assez au moment où ma mère en avait si besoin, mais, à quoi aurait-il servi de culpabiliser? C’est ce que lâcher prise m’a appris : construire mon futur au jour le jour et apprendre à dire « STOP!! » quand tout va trop vite. Prendre le temps de respirer, d’observer sans se juger trop durement, sans se commenter, dans une neutralité bienveillante, d’écouter mes émotions par la méditation, le taïchi, le yoga, les mandalas ou par une belle marche dans la nature, sans jugement. Prendre le temps de savoir écouter l’autre et ses émotions sans prendre toutes ses souffrances sur soi ou se valoriser d’aller mieux que lui.

Tu verras, si la personne se sent écouter, plus comprise, elle sera moins portée à te rejeter systématiquement ou à entrer en compétition. Je te mets au défi!

« STOP! »

Pourtant, je ne suis pas la plus performante et j’ai un BAC? Et alors?

Et alors, je suis présente à mes besoins et à mes rêves. Je m’accomplis de jour en jour… parce que j’apprends à me donner le droit de respirer et de vivre et ça me redonne de l’énergie au quotidien.

En pleine conscience, j’ai aussi appris qu’il faut prendre le temps de savourer avec gratitude, que ce soit la beauté d’un lever de soleil ou la gentillesse de quelqu’un qui te salue ou t’ouvre la porte. J’ai réalisé que nous ne sommes pas des victimes de la vie, condamnés à un seul destin programmé à la naissance, que tout peut changer, que nous ne sommes pas qu’une identité, un pays, une langue, des talents, des goûts ou des insatisfactions. Nous sommes avant tout des êtres fantastiques avec un corps qui fonctionne par lui-même, avec certains bobos par moment, mais qui est notre fier véhicule dont nous devons prendre soin chaque jour, que nos émotions sont l’alarme de quelque chose dans notre vie, qu’il faut les écouter.

Prends donc le temps de dire « STOP » et prends conscience que chaque jour cache 24 nouvelles heures à découvrir… Je te mets au défi, chaque jour, réserve-toi (ne serait-ce que 30 minutes) pour te déposer, respirer, lire, dessiner, revenir en toi : bref, essaie de trouver TON sanctuaire qui te fait décrocher de ton quotidien et qui te fait du bien et te permet de faire un gros « STOP! » avant de te perdre de vue. Tu verras par la suite où tout ça te mènera, mais je te jure, tu n’en seras pas déçu. Pour accomplir tes rêves, il faut d’abord que tu entendes cette petite voix qui crie en toi : « VIS ».

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