La plupart d’entre vous la connaissent sûrement grâce à sa biographie I Am Malala ou encore parce qu’elle a reçu le prix Nobel de la Paix en 2014, ce qui a fait d’elle la plus jeune personne au monde à recevoir cette distinction. Si ce n’est pas le cas, je vous fais un petit wrap up très rapide aujourd’hui, mais ça vaut assurément la peine d’investir le temps nécessaire à la lecture de sa biographie : c’est une œuvre monumentale qui, personnellement, m’a poussée à me pencher très sérieusement sur la situation de l’égalité hommes-femmes dans le monde. Ce récit a façonné mes valeurs et m’a donné une foulée de nouvelles héroïnes à admirer. Cette enfant qui devient aujourd’hui une femme sous les yeux du monde est une inspiration.
Entre 2007 et 2009, un groupe terroriste taliban a pris en otage la Vallée de Swat, au Pakistan, où Malala est née et a grandi avec sa famille. Son père, aujourd’hui conseiller pour l’éducation à l’ONU, a ouvert plusieurs écoles dans cette région au courant de sa vie, y admettant de jeunes étudiants et étudiantes. Lorsque, à la demande de l’organisation terroriste, les écoles durent refuser d’admettre des filles dans leurs classes, le rêve de Malala de devenir médecin s’est effondré. À onze ans seulement, la jeune fille était étonnamment consciente du fait que l’éducation était un privilège d’une grande importance dans sa vie. Son père, souhaitant que sa progéniture ait accès à une éducation, s’est insurgé contre ce régime dictateur et injuste. Il s’est donné comme mission de dénoncer la situation à travers le pays et les médias, sa fille à ses côtés, semant la colère chez les extrémistes. Malala Yousafzai est devenue tristement célèbre dans le monde entier, en 2012, après qu’un individu appartenant au groupe terroriste taliban lui eut tiré une balle dans la tête alors qu’elle était dans un autobus scolaire clandestin rempli de filles.
À la suite de cet attentat, Malala a rapidement été prise en charge par des médecins spécialistes. Elle a été transférée dans un hôpital du Royaume-Uni à bord d’un jet contenant de l’équipement médical à la fine pointe de la technologie, fourni par les Émirats arabes unis. Le gouvernement pakistanais ainsi que tous les plus hauts dignitaires du monde se sont penchés à son chevet et ont condamné la lâche attaque. Le monde entier a eu les yeux rivés sur la militante de quinze ans, le souffle court, priant pour qu’elle survive. Après une opération de cinq heures, cette battante est passée à travers une rémission de plusieurs mois pendant lesquels on ne pouvait garantir qu’elle pourrait un jour remarcher, reparler ni même recouvrer entièrement sa vision, tout cela la tête haute et en terre étrangère.
Le plus impressionnant, c’est que sa biographie n’est pas écrite sur un ton moralisateur, et on n’y victimise pas Malala plus qu’il ne le faut. On nous donne les faits : ils sont affreux, durs et incompréhensibles pour nous, Occidentaux choyés. Mais ce qui transparaît de ce récit, ce n’est ni l’apitoiement ni la tristesse, mais bien une vision très claire pour l’avenir, un courage immense et une bonté sans fin.
Peu après s’être entièrement remise de ses traumatismes, Malala a recommencé à parler. À défendre l’éducation pour toutes les filles et les enfants. Elle a choisi de donner un sens à sa rémission et à sa vie. Rien ne l’arrêterait jamais, c’était à présent assez clair. À ses seize ans, elle a prononcé un discours marquant aux Nations Unies. Elle a reçu humblement le prix Nobel de la Paix en 2014. La jeune femme a été reçue à la Maison-Blanche par la famille Obama, où elle a prié les hauts dirigeants du monde à investir plutôt dans les livres que dans les armes pour assurer la paix et l’harmonie. Ses initiatives ont servi à créer le Fonds Malala, qui a entre autres servi, dernièrement, à ouvrir une école pour les réfugiés syriens au Liban.
Si tout ceci vous inspire et force votre admiration, je vous conseille vivement d’écouter le discours de Malala, à ses seize ans, à l’ONU, et à lire sa biographie Moi, Malala, disponible chez tous les libraires et facile à commander sur le net en plusieurs langues.
J’aimerais bien savoir, chers crépu-e-s, qui sont vos héros?
Bon week-end!
AA ♥