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Au départ, je voulais construire un portrait de nomades. Puis, plus j’écrivais sur le sujet, plus je me rendais compte qu’être nomade ça n’entre pas dans un cadre strict.
Je crois que nous le sommes tous, à différents degrés.
Pour certains, être nomades devient un véritable lifestyle. Leur sac à dos se transforme en leur maison. Ils quittent avec un billet aller seulement. Se font trimbaler par le vent (ou plutôt par les plans qui changent tout le temps). Il faut pourtant savoir que :
Être nomade, ce n’est pas comme sur Pinterest!
Nomades : ça sonne bohème, ça fait léger, ça rime avec liberté (pas vraiment, mais on fait semblant).
Faut aussi être honnête, ce n’est pas facile le nomadisme. T’es jeune et insouciant, tu tapes « nomades » sur internet et tu t’imagines avec un setup de camping Pinterest, à traquer les étoiles filantes et à vivre heureux en écoutant en boucle du Vincent Vallières.
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Bon, je ne veux pas péter ta balloune, mais il y a de fortes chances que ton setup de capteur de rêves bricolé homemade ressemble à ça!
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Être nomade, ce n’est pas comme un tout compris à Cuba!
Le nomadisme semble facile. Les nomades sont libres de bail et d’hypothèque à payer, des comptes mensuels, mais reste qu’ici ou ailleurs, la vie leur demande le même effort. Il faut travailler pour se nourrir, il faut un endroit le soir pour dormir. La routine finit par s’installer. Pour certains, c’est à ce moment qu’il faut repartir, voir du nouveau, changer l’oreiller de bord, vider son 62 litres pour retrouver les vêtements propres prisonniers au fond du sac. Être nomade, implique aussi de se lever le lundi matin pour travailler, sauf que le snooze, c’est parfois un autre backpakers qui le fait à sa place, dans sa chambre cosy à 10 lits.
Être nomade, ce n’est pas impossible, sauf que…
Une chose est certaine, c’est que partir, ça, ce n’est pas tout le monde qui peut le faire. C’est coûteux et ce n’est pas un mode de vie pour tous. Ça semble tellement IN ces temps-ci de voyager, mais pour prendre son selfie sur le top du volcan Rinjani, faut-il encore la monter cette montagne-là. Ce que je veux dire, c’est que comme toute chose, c’est préférable de le faire pour soi. On finit par vieillir aussi. Les jeunes familles hésitent à trimbaler les petits, mais sachez qu’on n’a pas besoin de ressembler à celle-ci pour s’envoler et faire le tour de l’Asie!
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Être nomade, ça peut aussi être de rester ici !
J’admire aussi ceux qui trouvent le moyen d’être nomade au Québec, qui se retrouvent touristes dans leur quotidien et qui découvrent des nouveaux cafés dans leur ville, des nouvelles activités qui les amènent ailleurs. Je ne pense pas qu’on a nécessairement besoin d’habiter dans un camper van pour avoir le statut de nomade. Tout le monde peut le devenir à condition d’être curieux et d’avoir envie d’expériences nouvelles.
Crépu(e), toi aussi t’es nomade!
Enfin, nous avons tous besoin de nous retrouver « ailleurs » de temps en temps. Que ce soit dans un autre pays, dans une ville étrangère ou encore dans la nature plutôt que dans un milieu urbain, et vice-versa. On est aussi nomade parce qu’on déménage au cours de notre vie : pour l’école, pour les enfants, pour un espace plus grand ou plus petit, ou tout simplement pour nous. On est nomade dans nos choix de vie, dans notre carrière, etc.
Toi Crépu(e), de quelle façon es-tu nomade?
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