Quand j’étais jeune, à l’école, pour nous sensibiliser à l’environnement, on nous apprenait la règle des 3 « R » : réduire, réutiliser, recycler. On nous présentait ça comme une voie logique et réaliste pour limiter son empreinte écologique. On n’avait pas tort, mais la théorie n’était pas complète.
On était tellement satisfaits par cette solution que ça nous a pris des années avant de réaliser que le « R » le plus important était manquant. Celui pour « refuser ».
Oui, refuser devrait être à la base de nos habitudes. On est rendus à un point que tout ce qui n’est pas nécessaire est néfaste. La Terre est surpeuplée et surencombrée. Aujourd’hui, il ne suffit plus de réduire, il faut dire non au superflu.
À ces légumes emballés dans des contenants de plastique, à ces ustensiles et contenants à usage unique, à ces dépliants ou circulaires que l’on dépose à votre porte chaque semaine, à ces mini échantillons que l’on vous tend en pharmacie, à ce énième sac réutilisable que l’on vous propose, à ce quatrième kit de pailles réutilisables que l’on vous offre, dites-non!
Les bouteilles d’eau réutilisables sont peut-être une solution plus écologique que les bouteilles d’eau à usage unique, mais en avons-nous vraiment besoin de 6? Même si elle vous est offerte gratuitement, il ne vous en coûtera rien de la refuser. Même chose avec ce stylo qui vous est offert à votre prochain événement corporatif, dites-non!
Apprendre à se satisfaire de ce que l’on a prend une toute nouvelle dimension de nos jours. Pour éviter les crises de jalousie, les parents répètent souvent à leurs enfants qu’ils doivent apprendre à être heureux de ce que qu’ils ont et de ne pas envier le voisin. Mais, est-ce vraiment juste une question de jalousie? On pense qu’une vie confortable est une vie heureuse, mais a-t-on raison? Il faut réaliser que le bonheur ne dépend pas des objets. Ainsi, repenser la façon dont on consomme ira de soi et refuser l’inutile ne sera plus un défi.
De plus, l’option la plus rapide et efficace gagne souvent au détriment de l’option écologique. Le temps c’est de l’argent ! Mais, le temps que l’on gagne maintenant compromet la durée de notre vie sur la planète.
Les minutes de plus que l’on prend pour se rendre au marché situé un peu plus loin de la maison comparativement à l’épicerie, les secondes de plus que l’on prend pour mettre dans son sac son contenant réutilisable ou sa bouteille d’eau, l’heure de marche aller-retour que l’on fait pour se rendre au restaurant, tout ça, ce n’est pas du temps perdu, mais du temps que l’on met en banque pour la population humaine de la Terre.
Refusons la voie facile et prônons une voie consciente.
Changer nos habitudes ne sera pas facile et posera des défis différents à chacun.e. Si l’on croit que l’on peut changer le sort de notre planète et si l’on pose les gestes conséquents, il est encore possible de renverser la vapeur et de ralentir la détérioration de notre planète.
Chaque petit geste compte!