Au début, je pensais qu’on allait revenir, qu’on allait se retrouver. J’y ai cru.
Le temps passait, mes souvenirs de nous commençaient à devenir de plus en plus flous, confus. Plus le temps passait, plus je me rendais compte que tu n’allais pas revenir.
Je me suis mise la tête dans le sable pendant longtemps en me disant que c’était impossible d’avoir eu ce qu’on a eu, pour finir comme on a fini. Je me disais que si tu ne revenais jamais, j’allais quand même attendre, parce que je serai jamais capable d’avoir ce qu’on a eu avec quelqu’un d’autre. Que c’était perdu d’avance. Que j’étais probablement destinée à aimer quelqu’un qui ne m’aime pas toute ma vie.
J’avais l’habitude de penser que t’étais ce qu’il y avait de plus beau.
Sorti de nulle part, quelqu’un m’a fait comprendre que ce n’est pas comme ça que ça marche, la vie. Il m’a montré que c’était possible de ne pas penser à toi pendant une journée, une semaine, un mois.
J’te mentirais si j’te disais que j’suis pas partie à la course, parce que juste l’idée de t’oublier me faisait peur. J’me mentirais si j’te disais qu’il ne m’a pas joué dans la tête, qu’il m’as pas forcée à t’oublier. Ça m’a pris du temps, mais j’ai fini par comprendre qu’il faisait ça pour moi, pour mon bien.
Il m’a appris que j’ai le droit de passer à autre chose, que j’ai le droit de t’oublier, de te laisser partir. Que j’ai le droit de voir d’autre monde, d’embrasser d’autre monde, de coucher avec d’autre monde. Il m’a appris que je suis encore capable de trouver des hommes beaux, même s’ils ne sont pas toi.
Si tu savais comme ça fait du bien, d’être « assez » pour quelqu’un.
Donc, après 7 gros mois, 213 longues journées, je t’ai laissé partir. C’est comme si tout le poids que j’avais sur les épaules de te plaire, de te montrer que j’allais bien, de tout faire pour avoir ton attention, tout ça est partie en fumée. Je n’ai plus besoin de toi, de ton approbation.
J’vais bien, sans toi, peux-tu y croire? Te laisser partir a été la meilleure décision que j’ai prise.
Par Alexa Lavoie
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