Parce que les papas aussi ont le droit à leur moment de gloire.
Il arrive trop souvent qu’on prenne le parti des mamans : parce qu’elles nous ont porté 9 mois dans leur ventre, parce qu’elles ont « l’instinct maternel », parce qu’elles sont douces et rassurantes. Mais, en 2019, j’aurais pensé qu’on aurait un peu évolué et compris qu’un enfant a besoin de sa mère, certes, mais tout autant de son père.
Sans pointer du doigt les mamans, que je respecte immensément, je viens ici lever mon chapeau à tous les papas aussi.
Dans une société où la maman est souvent critiquée, elle reste souvent, en cas de séparation, celle qui obtient la garde malgré tout. Pourquoi deviendrait-elle plus importante que le papa? L’enfant n’a-t-il pas le droit de continuer de recevoir l’amour des deux? L’éducation des deux? Couper les ponts avec son père à un moment de sa vie où il n’est pas en âge de décider, c’est plutôt égoïste, vous ne pensez pas?
Si vous vous mettiez à la place de la petite fille ou du petit garçon dont les parents viennent de se séparer, n’est-il pas plus juste de le laisser connaître sa mère ET son père? De la ou le laisser comprendre quel mode de vie lui convient le mieux?
Étant moi-même fille de parents divorcés, j’ai eu la chance d’avoir un papa présent, tous les jours de ma vie. Un papa « presque parfait », avec qui toutes les conversations et toutes les questions sont possibles, un papa à l’écoute à qui je me confie souvent. Un papa qui, malgré la distance, arrive à rester tout aussi proche.
C’est mon pilier. Grâce à lui, j’apprends à déployer mes ailes toujours un peu plus et à m’éloigner du nid avec confiance. Mais s’il n’avait pas fait preuve d’insistance pour passer du temps avec moi quand j’étais petite, j’ai bien peur que notre relation ne serait pas la même aujourd’hui.
Alors, je suis consciente que chaque situation familiale est unique, que chaque parent est différent, chaque enfant aussi et loin de moi l’envie de juger qui que ce soit.
Je voulais simplement rappeler qu’un papa est tout aussi important qu’une maman.
Et vice-versa.
Par Céline Thiélin
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