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Où devraient se situer les princesses de Disney homosexuelles?

Il y a quelque temps, des fans du film La reine des neiges (Frozen) ont fait part de leur désir de voir Elsa avec une amoureuse. C’est ainsi que les « Je ne suis pas homophobe, mais… » ont commencé. « Je ne suis pas homophobe, mais je trouve que c’est un mauvais exemple », « Je ne suis pas homophobe, mais je ne souhaite pas que mes enfants soient témoins de relations homosexuelles », « Je ne suis pas homophobe, mais je trouve que c’est inciter les jeunes filles à avoir une amoureuse »… comme si le film La princesse et la grenouille les inciterait à avoir la peau noire.

Pour tous ces parents, j’ai une histoire à vous raconter…

« La gouine », c’était comme ça qu’ils m’appelaient. Avec tout le dégoût et le désarroi qu’un être humain peut mettre dans sa voix. Une humiliation à chaque heure du jour, menée d’une main de fer par de jeunes enfants insouciants.

Haute comme trois pommes, j’étais parmi celles qui vivaient avec la tête dans les nuages. Une victime facile, à portée de main. Avoir les deux pieds sur terre a fini par ne plus une option, car c’était ma seule façon d’échapper à la petite graine de mal-être qui voulait sournoisement pousser en moi.

Je n’en ai parlé à personne, jamais. La seule libération que je trouvais était la rencontre de mon poing et du mur gris de la salle de bain. Les jointures meurtries par la rage qui fusait à l’intérieur de moi, je revenais à la salle de classe dans le plus grand silence.

Je n’ai été qu’avec des hommes dans ma vie. Cependant, au fond de moi, j’ai toujours refusé de me donner une quelconque étiquette, que ce soit l’étiquette d’hétérosexuelle, bisexuelle ou homosexuelle, car l’amour ne devrait pas porter de nom. On y donne un nom pour séparer, catégoriser les êtres humains alors que l’amour est une chose qui nous devrait nous relier tous ensemble.

J’étais tout simplement une personne simple avec des pensées simples, partageant des moments de joie ou d’amertume avec les gens de ce monde. J’imagine que ces enfants ont vu en moi le souffre-douleur idéal, où ils pouvaient décharger leur intolérance envers des gens qu’ils considéraient comme étant différents.

Ce secret n’a pas été facile à déterrer. Mon but était de faire la paix avec ceux qui ont semé tant de souffrance à l’intérieur de moi et de faire comprendre aux parents que préparer nos enfants à la réalité du monde, c’est améliorer le monde de demain. Un monde où les jeunes n’auront pas à souffrir comme je l’ai fait. Un monde où votre enfant ne sera pas un intimidateur, car ses parents lui auront montré que l’amour n’a pas de sexe. Un monde où une princesse et sa princesse auront autant le droit d’exister qu’un prince et sa princesse.

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