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One way pour la réussite

Je m’observe dans le miroir comme tous les jours. Je constate un bouton, l’écrase entre mes deux index.

Je me scrute, réfléchis : mes rêves, mes projets, mes aspirations.

Et le smog s’immisce, lentement.

Je pense à cette fille qui mène les mêmes projets que moi, qui réussit ; à cette fille qui vit les rêves que je veux vivre, qui réussit ; à cette fille qui a écrit des romans que j’aurais moi-même voulu écrire, qui réussit ; à cette fille que je jalouse pour ses cheveux, ses yeux, ses lèvres, sa personnalité, son visage vierge de boutons. Je pense à tout ça, en fait une montagne aussi haute que l’Everest. Infranchissable. Et pourtant…

Tout ça a commencé il y a quelques années quand j’ai vu cette belle face en couverture du journal. Je l’ai ouvert et j’ai lu. J’ai lu, pis j’ai lu, pis j’ai lu… et j’ai fini par avoir fini de lire l’article concernant l’inconnue du dessus : cette fille de ma ville. Avec sa belle face pis ses beaux projets. Sur le coup, j’avais l’impression que sa photo me toisait, qu’elle se jouait de moi : « gnagna, t’check-moi, j’suis la top news du journal local, gnagna! »

Mais ce que je trouvais le plus tough, malgré l’impression qu’elle me volait tous mes rêves avec ses quelques années de plus, qu’elle les prenait pour les ajouter à sa vie à elle, comme des ingrédients magiques essentiels au bonheur et à la réussite, c’est que je me suis reconnue. Je me suis reconnue sans que ça soit moi. Pis ça a fait un petit sting! dans mon cœur.

Un pincement, là.

Pis aussi dans le ventre.

Pis aussi sur le bras, question d’être sûre que je me trouvais pas devant à un mirage poche qui me mettait juste ma réalité en pleine face : ce que je convoitais avait déjà été concrétisé avant moi, à quelques kilomètres seulement d’être sous mes yeux.

Maudit que j’étais jalouse.

Et maudit que, des fois, je le suis encore.

Mais pourquoi, donc? J’ai les outils, le soutien et la motivation pour arriver à mes buts. Qu’est-ce que ça m’apporte d’ajouter une couche de jalousie sur le tas? Nada! Mis à part de la fatigue et du pessimisme.

Je prends une pause, respire un instant. Mes pupilles cherchent celles de mon reflet, se braquent dedans, les empêchent de fuir : c’est pas en te comparant, en restant assise dans ton divan pis en jalousant que t’avanceras à quelque chose, dear.

Non, non, non.

Le meilleur moyen, c’est de travailler. Travailler fort et pour bien l’engraisser, ton jardin, toi aussi, au lieu de virer folle avec l’herbe verte de tes voisins. Pis oui, tes rêves peuvent ressembler à ceux de Jean-Guy, Jean-Charles, Jean-Bernard, pis même à ceux de cette fille née quelques années avant toi, alouette! Ça change quoi? Ça te donne peut-être l’impression de pas être arrivée au bon moment ou même de voir ta propre vie, comme une émission préenregistrée, défiler devant tes yeux impuissants. Sauf que c’est pas le cas. Pas si tu te prends en main, te lèves et travailles pour ton bonheur, tes goals. Fait que, prends donc sur toi, un peu. Donne corps à tes ambitions, oublie celles des autres. Arrête de comparer tes rêves, d’avoir peur de passer pour une belle grande copieuse. Arrête !

Utilise ton énergie à bon escient : fais de tes rêves des réalités. Fais-en tes réalités, tes réussites!

Les autres n’ont qu’à bien se tenir.

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