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On était un arc-en-ciel sans or à l’extrémité

Janvier. Je suis rose pâle. Je me rappelle constamment de la première nuit qu’on a passé ensemble et de comment tu m’as offert une bière mine de rien. Tes lèvres goûtent les cigarettes et la menthe verte. Je suis à toi et tu es à moi. J’espère que tu te rends compte que je suis fascinée par toi. Je rougis à ton moindre sourire. Tes doux baisers sont ancrés dans mon esprit. Tu me caresses lentement la colonne quand je dors dos à toi. Je te gratte le derrière de la tête et je découvre que tu adores ça. Tu ne lâches pas mes jambes et j’adore ça. Je tombe rapidement, sans aucun signe d’arrêter.

Février. Je suis rouge rubis. C’est le mois le plus froid de l’année, mais je ne le remarque pas. J’enregistre le fait que je t’aime. J’enregistre le fait que je suis en amour avec toi. Les gens nous trouvent inattendus. Nous sommes la bonne fille et le mauvais garçon, et je me fais dire par des voisins et des amis que nous formons tout à fait la paire. Cheveux en désordre, yeux endormis et sweat-shirt qui sent la fumée sont devenus mon nouveau style. Les gens soulignent que tu as toujours un suçon visible sur ton cou. Nous nous faisons des cartes pour la Saint-Valentin. Tu gardes la tienne dans ton tiroir de bas et j’oublie la mienne sur ton bureau.

Mars. Je suis bleu ciel. J’attrape un aperçu du côté plus doux de toi et je suis soudainement submergée par la douceur. Tu grattes mon cœur avec les accords de ta chanson préférée. La vie se pointe entre nous deux et bouleverse le quotidien auquel on était habitué. Je pense trop à l’avenir et à comment il ne peut pas nous tenir les deux ensemble. Je me rends compte que l’hiver ne dure pas éternellement. Mes pieds commencent à geler, mais je me convaincs que tout va bien. Je me fais oublier mes craintes. Je vis minute par minute, un jour à la fois.

Avril. Je suis noire. Je pleure parce que ça fait mal. J’arrête tout parce que ça fait mal. Je tente de me persuader que je ne l’ai pas vu venir. Mais je sais que oui. Mon cœur est brisé et je ne peux plus trouver les pièces. Je pense que tu as volé le plus gros morceau. Je te redonne ton sweat-shirt parce qu’il ne sent plus ton odeur. J’inclus un cadeau que j’ai acheté pour toi quand j’étais en voyage. Je veux te montrer ma douleur. Mais tu as fait ton ménage de printemps. Je suis jetée, une écharpe que tu ne portes plus. Tu n’as jamais aimé les foulards de toute façon.

Mai. Je suis gris terne. Tu as apporté des couleurs et de la chaleur dans ma vie et elles ont maintenant disparues. Je ne pense plus à toi et je mens. Je ne pense pas à la fois qu’on a regardé des dessins animés à 1 h du matin. Je ne pense pas à la fois que tu as joué de la guitare pour moi. Je ne pense pas à la fois qu’on s’est embrassés dans le couloir froid de ton appartement. Je ne pense aucunement à tous ça. Te voir n’aide pas. Rien ne peut m’aider. J’oublie la sensation de tes cheveux et je verse des larmes. Je ne connais personne avec des cheveux comme les tiens. Ton nom est une douleur constante dans ce qui reste de moi.

Par Trina Chen-Cormier

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