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On cuisine les candidats d'Un souper presque parfait

Depuis plus de huit ans, Un souper presque parfait clôt parfaitement le bloc du 5 à 7 en famille de V télé. J’avais jusqu’à ce jour été rebuté par la formule récapitulative de l’émission qui met davantage l’accent sur les jours précédents et ceux à venir que la soirée en question. « Hier, Jules a fait jaser avec sa crème de pepperoni, qu’en as-tu pensé Annie? Demain, c’est Johanne qui risque de déplaire à Marco avec son tataki de thon, lui qui est mortellement allergique aux fruits de mer. Vendredi, Sophie tentera la cuisine moléculaire avant de se retrouver aux soins intensifs. » Carpe diem, Un souper presque parfait, carpe diem!

À l’ère de l’enregistreur numérique, il est maintenant possible de passer outre les segments indésirables et les publicités interminables afin d’apprécier les nombreux malaises que nous concoctent les participants. Comme à l’habitude, des personnages colorés et polarisants sont au rendez-vous. Comment oublier Tania la bit*h, Marc le vieux mononcle cochon ou Rachel la coiffeuse Gaspésienne à l’accent Français de cette année? Cependant, c’est la candidature d’Alice Paquet qui risque de retenir l’attention pour des raisons toutes autres que culinaires. Il est difficile de ne pas remarquer que les caméras semblent la suivre partout où elle va, à moins que ce ne soit véritablement le contraire? Analyse de la semaine et de l’intrigante jeune femme.

Lundi : Après la présentation usuelle des candidats et les questionnements existentiels sur le nom des plats du genre Volaille en rut sur son lit baldaquin et sa sauce hermaphrodite, Martin s’exécute en cuisine avec aplomb, sauf quand il confond la sauce au vin et arrose son canard de chocolat fondu. Chantal met carte sur table : elle ne mange que du bœuf, du porc et du poulet. Pas besoin de vous dire qu’elle risque de ne pas apprécier le tartare de bison de son hôte.

Mardi : Chantal arbore un tablier Je suis difficile, chialeuse mais je m’assume et atteint un niveau d’autodérision jusqu’à ce jour inégalé. Elle passe plus de temps à nettoyer qu’à cuisiner, son dessert en souffre grandement. À table, Martin, le militaire, nous fait connaître sa position sur l’allaitement. Honnêtement, j’aurais préféré le voir s’étouffer avec sa fondue au fromage. La prochaine fois que je voudrai me faire faire la morale par quelqu’un qui n’a absolument aucune idée de ce dont il parle, je lirai un article de Richard Martineau!!!

Mercredi : Soirée déguisements chez Sébastien, l’entrepreneur général. L’autre Sébastien arrive en lapin pour rappeler le petit nom affectueux que donne Chantal à son amoureux. On ne sait d’ailleurs toujours pas pourquoi elle l’appelle ainsi, j’espère terminer la semaine sans la réponse. À sa grande surprise et la nôtre, elle apprécie son tartare de bœuf et déguste du cerf sans trop chialer. En deux plats, elle en profite pour travestir son voisin de table en femme clown trash, trois semaines en retard pour le spécial Halloween. Notons que Chantal sonne en état d’ébriété à jeun et semble parfaitement normale avec un verre dans le nez. À méditer pour demain.

Jeudi : Avec la fonction ralentie, vous arriverez peut-être à apercevoir l’ombre d’Alice Paquet qui, jusqu’à présent, s’est montrée plus que discrète. L’autre Sébastien épate par ses talents culinaires et ses petites attentions envers Chantal en lui préparant du concombre et une beurrée de beurre d’arachides pour la satisfaire, mais surtout amasser de précieux points. Elle passe son tour pour l’entrée de pétoncles, mais accepte tout de même de goûter à la pieuvre, moyennant un striptease des hommes à table. Ne vous laissez pas méprendre, c’est en réalité l’idée de Martin, qui se cherchait depuis le début de la semaine un prétexte pour se montrer le chest à TV.

Vendredi : La très maladroite et hypoglycémique Alice ferme le bal dans une soirée à saveur de simplicité volontaire. Son humble appartement, sa couverture recyclée en nappe, ses chaises et verres dépareillés ont plutôt refroidi ses invités malgré sa candeur et ses bonnes intentions. Elle gagne des points à mes yeux pour avoir remis Chantal à sa place sans lui accorder de traitement de faveur en raison de sa fourchette capricieuse. Dommage qu’on doive la quitter à deux jours de la voir recréer le drapeau de la fierté gaie grâce à ses mèches de cheveux.

Alice : Force est d’admettre qu’Alice a été charmante et sociable tout au long de la semaine. Sa bonne humeur, son accessibilité et son ouverture d’esprit ont apporté un contrepoids aux folies de Chantal et ses convives. Elle ne s’est jamais montrée irrespectueuse, ni dans ses commentaires ou ses interactions avec les autres. Il fait bon d’avoir une autre image d’elle qu’en entrevue où elle semblait perdue, robotique et récalcitrante. En espérant qu’elle retrouve toute la joie de vivre qui nous l’a rendue aussi attachante. Dommage que sa carte de visite n’ait pas été son passage à Un souper presque parfait. Comme quoi, la perfection n’existe simplement pas.

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