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Je me considère comme une personne introvertie : je n’ai aucun problème à rester seule avec moi-même et j’adore passer du temps en solo. Je dirais même que c’est nécessaire à mon équilibre mental. Mais j’adore tout autant passer du temps avec mes amis et faire des activités sociales en tous genres. Aujourd’hui, je voudrais démystifier quelque chose, un truc qui m’énerve vraiment : introverti ne veut pas dire gêné ni asocial…
Arrêtez-moi ça tout de suite, ce ne sont pas des synonymes! Une personne gênée va volontairement éviter les situations sociales à cause de l’anxiété que cela provoque chez elle, alors qu’une personne introvertie prend plaisir à faire des activités en solitaire et, lors des activités sociales, va se montrer plus réservée. Ça ne veut pas dire que la personne introvertie ne va pas apprécier une activité de groupe, loin de là. Elle a simplement besoin de se retrouver seule de temps en temps afin de faire le plein d’énergie.
Il y a des introvertis gênés, des introvertis sociables (je pense faire partie de cette catégorie), des extravertis sociables et des extravertis gênés (oui oui, ces gens qui aimeraient tant aller vers les autres mais qui s’en empêchent à cause de la peur que cela leur crée).
J’ai étudié en enseignement, j’ai donné des cours au cégep devant des groupes de plus de 40 personnes. Je me sentais à l’aise et confiante. On m’a souvent dit que je m’exprimais bien et je crois que j’ai une certaine facilité à communiquer.
Est-ce que le fait que je sois introvertie fait de moi une moins bonne enseignante, une moins bonne communicatrice? Non, je ne crois pas. Est-ce que le stress avant un cours m’empêchait de dormir/manger/vivre? Non, certainement pas. Mon introversion faisait seulement que je chérissais encore plus mes moments de solitude, après avoir animé une classe pendant 2 heures consécutives.
J’adore les activités de groupe, mais je ne suis généralement pas celle qui va animer le plus la discussion. Ça ne veut pas dire que je suis muette comme une carpe et que je ne place pas un mot de la soirée, c’est que j’apprécie tout simplement écouter les autres parler, plus que j’apprécie partager ma vision des choses. Et surtout, ça ne veut pas dire que je passe un mauvais moment, que je suis bête comme mes pieds ou que je suis snob. J’aime observer, voilà tout.
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Mes proches vous le diront, je suis même assez verbomoteur à mes heures. Mon cerveau est comme un volcan en ébullition : j’entretiens sans cesse un dialogue bouillant avec moi-même, mais je ne crois pas toujours utile d’en partager le contenu avec tous.
Je suis assez discrète sur ma vie. J’ai souvent l’impression que lorsque je parle de moi, ce n’est pas aussi intéressant que lorsque les autres parlent de leur vie (c’est un peu paradoxal parce que j’écris un article sur moi en ce moment… en tout cas…). Et j’ai aussi l’impression de vouloir me rendre intéressante et d’attirer l’attention sur moi, ce que je n’aime pas particulièrement. Est-ce que je suis malheureuse là-dedans? Pas du tout, merci. Ma vie n’a pas à être connue de tous pour que je puisse en saisir et en apprécier la valeur.
Saviez-vous que Bill Gates, Einstein et Gandhi étaient des introvertis? On peut donc être un leader influent ET avoir une personnalité introvertie. Les introvertis peuvent changer le monde tout autant que les extravertis. Des études ont même montré que les introvertis feraient de meilleurs leaders que les extravertis (huffingtonpost.fr), car ils seraient plus aptes à travailler en équipe. De plus, ils ont tendance à davantage réfléchir avant de parler, ce qui me semble une qualité que tous devraient cultiver.
Alors je dis vive les introvertis! Vive les gens qui puisent leur énergie dans les moments de solitude, qui observent le monde autour d’eux mais qui n’ont pas peur d’y plonger. Et à bas le préjugé selon lequel il faut être celui qui parle le plus fort pour se faire entendre!