Les gens de ma génération ont grandi en voyant des images ben sads de Bush fils à la télé. Grand dadais marionnette, en guerre contre le terrorisme, en guerre contre l’Afghanistan, en guerre contre l’Iraq… Puis le temps passe, et la roue recommence, la moumoute à Trump est élue, on ferme les frontières, se « sécurise » les contours alors que les armes représentent une industrie florissante à l’interne… Salut à toi, grand pays, immense pays, pays rempli, salut à toi America.
Source
Ça paraît pas vite de même, mais j’aime les États-Unis. Ben profondément dans mon cœur, ya une relation amour-haine qui existe entre nous depuis toujours. Même à l’époque où je pesais mes mots pour les nommer États-Uniens, j’étais déjà conquise. Et même après avoir été rejetée à la frontière deux fois cet été, pis avoir craché aux douaniers que j’y retournerai NEVER AGAIN, je pense encore à retraverser.
Il y a quelque chose, tout de même, qui nous attache aux États. La culture américaine est reconnue, elle nous attaque avec masse, sa popularité nous étouffe ou nous charme, mais elle est partout.
Source
Source
Les grandes métropoles américaines possèdent toutes leurs séries télévisées éponymes ou presque… Dallas, Atlanta, CSI NY, CSI Miami, CSI toute. On peut même étudier la géographie des États-Unis à partir de ses films et séries télé.
Source
Avant même de voyager à Chicago, par exemple, j’étais dans le mood Blues Brothers et Scarface, à New York, on est transporté dans les univers éclatés et jet sets des Sex and the city, Girls, Broad City. Big Love se passe dans une famille de mormons de l’Utah, les labos de Breaking Bad sont au Nouveau-Mexique, Portlandia caricature les hipsters de Portland, la Californie est le berceau des films de skateux de Clark et Korrine, 10 things I hate about you se passe à Seattle.
Ça fait qu’on connaît déjà les États-Unis presque par cœur, avant même de se lever de son divan. Les influences sont aussi fortes dans les industries de la musique, du sport, du divertissement. La culture américaine est omniprésente à la télévision, à la radio, dans les magazines…
Les villes américaines ont leurs légendes, elles portent leurs identités et leurs fictions en elles, un peu comme des personnages. Mais il n’y a pas que ces grands centres-villes qui apportent du charme aux États, il y a aussi l’étendue des vastes territoires aux paysages particulièrement hétéroclites. Les montagnes qui bordent le top of the world highway, route qui joint le Yukon et l’Alaska, offrent des vues exceptionnelles! Monument Valley, située sur une réserve Navajos entre l’Arizona et l’Utah, exhibe des paysages géologiques à couper le souffle. Parlant rocher, le parc des Canyonlands et le Blue John Canyon en Utah ont servi de plateau de tournage au film 127 Hours. À part le bout où il se SPOILER coince le bras dans le rocher, les extraits y sont de toute beauté. Le désert du Nevada est un site de choix pour les Instagrameuses aimant les cactus, autant que le célèbre désert blanc de Salt Lake City.
Source
Les côtes Ouest et Est baignent respectivement dans les océans Pacifique et Atlantique, dans des eaux pas mal plus chaudes qu’à Tofino ou au Nouveau-Brunswick. Au Sud, le golfe du Mexique s’étend quand il brasse pas trop…
Sauf que les États, c’est aussi et surtout, un pays paradoxal, avec des habitants créationnistes et le siège social de la NASA. Une avant-garde artistique prospère et des navets hollywoodiens. Des Guerrilla girls et un président misogyne et raciste. Des vegans composteurs crudivores et des McDonalds. Marilyn Monroe et Marilyn Manson. Clinton et Bush. Obama et Trump. Bref, un endroit qu’il fait bon de regarder, de l’extérieur. (Et de dedans, mais pour pas trop longtemps.) Même Lana Del Rey a eu un break up avec le drapeau américain…
***
Source photo couverture