En vieillissant, on devient souvent plus reconnaissant envers nos proches, surtout envers nos parents qui nous énervaient tellement à l’adolescence avec leurs-conseils-de-vieux-fatigants. 5 ans plus tard, tu réalises qu’ils avaient raison, et leurs conseils-de-vieux fatigants se transforment en conseils-de-personnes-sages-ayant-un-vécu-qui-veulent-juste-nous-aider.
Aujourd’hui, j’offre ma reconnaissance à ma belle-mère. Sûrement que je ne l’ai pas assez fait, ou même jamais. Avec la complexité des familles recomposées aujourd’hui, on oublie souvent le rôle des beaux-parents et tout ce qu’ils font pour l’enfant de leur conjoint.e. Du moins, pour moi qui ai eu la chance d’avoir une belle-mère extraordinaire. Ils passent souvent derrière le projecteur malgré leur grand rôle, qui se mériterait un Oscar.
Et je n’ai jamais compris pourquoi, mais les belles-mères ont souvent cette mauvaise réputation de femme méchante. Elles passent toujours pour les vilaines sorcières dans les films. Elles vivent l’enfer dans les premiers partys de famille. Elles doivent faire leurs preuves pour se faire accepter par tout le monde. Je me souviens du haut de mes 5 ans, rejeter chaque bouchée de repas qu’elle essayait de me donner ou chaque morceau de vêtement qu’elle me faisait enfiler. Aujourd’hui, je ne me fais pas prier pour manger sa bouffe!
Mais en effet, on ne remercie jamais assez. On ne se reprend jamais pour toutes ces années difficiles, où on a pu leur faire la vie dure.
Aujourd’hui, je te le dis. Merci pour tous les pains dorés. Merci pour les lifts, et d’avoir mis mon cd pendant la ride. Merci pour les encouragements, le support, les mots doux. Merci pour les belles barrettes du Ardène que je voulais tellement à 8 ans. Merci pour la sauce à spag’ que tu me donnes encore aujourd’hui, à 20 ans, dans des petits pots congelés. Merci pour ton temps et ton écoute. Merci d’être restée éveillée avec moi toutes mes nuits malades. Merci de m’avoir acceptée, d’avoir entré le petit être fragile et épuisant que j’étais dans ta vie. Merci de ne pas être parti en courant quand mon père t’as appris dans quoi tu t’embarquais. Merci d’être restée, il y a bientôt 20 ans de cela.
Merci pour l’amour.
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