Récemment, je me suis retrouvée sans Internet ni TV. Après avoir épuisé mes données mobiles, je « viraillais » pas mal et je tournais en rond sans trop savoir quoi faire. Je dois avoir replacé 20 fois les p’tits bibelots sur ma table de salon. Puis, j’ai décidé de profiter de l’occasion pour exploiter d’autres facettes de mon esprit et sortir de mon état végétatif de couch potato. En même temps, ça m’a fait prendre conscience que, trop souvent, on allume la TV pour combler le silence qui nous entoure, ou alors juste par ennui, pour ensuite passer 2h à faire de la zapette, tout en étant sur Facebook ou sur Instagram. J’te raconte ici c’que j’ai fait pour occuper mon temps durant ma detox de TV et de réseaux sociaux.
J’ai exploité mes skills artistiques. J’ai dessiné, j’ai colorié des p’tits mandalas. C’est pas grave si mes dessins sont ordinaires, l’important, c’était de me laisser inspirer et guider par mon état d’esprit du moment. Tes compétences artistiques ne sont pas obligées d’être parfaites pour prendre goût au dessin, au coloriage ou même à la peinture. Il s’agit juste de laisser aller ton imagination.
J’ai écouté et j’ai joué de la musique. J’ai emprunté le clavier de ma belle-sœur, j’ai pris un cours de piano et depuis ce temps-là, je passe au moins deux heures par jour à pratiquer et à essayer des nouvelles mélodies. Ça me libère l’esprit. De plus, au lieu de mettre la TV en background, j’ai opté pour une playlist de mes tounes préférées. T’sais, celles qui te rendent nostalgique. Si la musique c’est pas ton truc, tu peux te prendre un cours d’autre chose. Mon amie, elle, a pris un cours de couture. À la limite, si tu n’as pas les moyens de te payer un cours, il existe plein de tutoriels pour n’importe quoi sur le merveilleux monde de l’Internet.
J’ai parlé au téléphone. Ça peut paraître banal, mais les gens aujourd’hui ne parlent plus au téléphone, ils textent – moi la première. Dernièrement, j’ai commencé à appeler les gens au lieu de les texter, surtout quand la conversation devenait longue. Il n’y a rien qui se compare à la chaleur réconfortante de la voix d’un.e. ami.e, d’une sœur, d’un frère, d’un parent. J’ai réalisé que j’aimais vraiment ça, parler au téléphone, et ça m’arrive souvent d’avoir des conversations de plus d’une heure. C’est comme si ça m’obligeait à me concentrer sur le moment présent, tout en appréciant la discussion.
J’ai lu et j’ai écrit. On ne prend pas assez de temps pour lire, et pourtant, c’est tellement plaisant. Ça peut être n’importe quelle lecture : un magazine, une bande-dessinée, le journal, un roman. Puis, plus on lit, plus on développe son vocabulaire et, dans mon cas, plus ça donne le goût d’écrire. Ce n’est pas nécessaire non plus d’écrire quelque chose qui sera publié, ou d’écrire pour quelqu’un d’autre. Juste écrire pour soi-même; ça fait du bien. C’est un moyen de sortir ses pensées négatives, ses tracas, ou juste de laisser aller son imagination, tout dépendant de ce qu’on a besoin à ce moment-là.
J’ai réaménagé une pièce. J’ai commencé par désencombrer ladite pièce et j’ai mis tous les trucs que je trouvais inutiles ou qui n’avaient plus lieu d’être dans le décor dans une boîte à envoyer au Recyclo (à donner). J’ai ensuite changé les meubles de place, acheté de nouvelles housses de coussin et transféré quelques articles décos que j’avais ailleurs dans la maison. Voilà. Ça prenait pas grand-chose pour le sentiment de nouveauté que ça m’a apporté. Si t’es vraiment crinqué, tu peux aussi repeindre la pièce, mais tu t’embarques dans un projet un peu plus gros.
J’ai cuisiné. Pas besoin d’être un grand chef pour aimer cuisiner. Suivre une recette, c’est pas si compliqué. J’aime beaucoup cuisiner et je trouve que ça occupe bien un après-midi. J’ai choisi deux-trois recettes sur Pinterest, je suis allée acheter les ingrédients et j’ai « popotté » tout l’après-midi. En plus d’avoir des petits plats pour la semaine, ma cuisine sentait le réconfort. D’ailleurs, c’est le temps d’essayer des nouvelles recettes. Même si ce n’est pas parfait, on s’en fout. Il faut le voir comme une activité et prendre plaisir à le faire. Tu peux même te prendre une petite coupe de vin – ou deux – en cuisinant.
J’ai pris des marches. J’ai marché sans but précis dans mon quartier. Toute seule, comme une grande, j’ai mis mes écouteurs et j’ai déambulé dans les rues. Je me suis laissée guider par mes pas, j’ai découvert des petits parcs, des boutiques, des cafés que je ne connaissais pas. Juste prendre l’air, ça ravigote la cervelle et ça fait du bien.
Bref, ma cure de technologie m’a permis de me concentrer vraiment sur autre chose que j’aimais faire, mais que je négligeais parce que je pensais mettre ma switch à off en faisant la patate sur le divan. Ça m’a sortie de mon état végétatif et étrangement, je me sens beaucoup plus accomplie et fière de moi. Mon cerveau m’en remercie, puisqu’il a servi à autre chose que d’appuyer sur Like.