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Notre système de m**** – par MLYN

Dernièrement, j’entends (ou lis) pas mal de gens se plaindre de la hausse des taxes, des coupures dans ceci ou dans cela, des magouilles qui se font tant en construction qu’ailleurs (OK oui, pas mal en construction), de notre endettement, du coût du pétrole (vous vous plaignez moins ces temps-ci hein?), etc. Bref, du système québécois.

Ce que je trouve ironique, c’est que certaines personnes réussissent à très bien gagner leur vie, mais s’endettent tellement pour subvenir à leurs besoins (voiture, hypothèque, enfants, sorties, etc.) qu’ils se demandent parfois à quoi bon travailler pour vivre s’ils passent leur vie à travailler. Il y a un moment dans notre vie où l’on désire avoir un niveau de vie supérieur et on se fâche parce que notre système nous en empêche en nous obligeant à payer des taxes et de l’impôt, et on crie « maudit système de capitalistes de m****! ».

En effet, c’est frustrant de devoir payer un quart de nos revenus en impôts (plus ou moins), des taxes sur tous les services et produits (les plus importantes au pays), la taxe de Bienvenue, des taxes municipales, des frais de ceci et de cela, etc. Mais est-ce que notre système est réellement défaillant?

Nos grands-parents jugeaient l’économie capitaliste avec beaucoup de sévérité. Ce système ayant entraîné la Grande Dépression des années 1930, leur salut était dans l’État et les syndicats. Mais depuis quelques décennies, l’État est plutôt perçu comme un monstre et les syndicats comme étant dirigés par des gens assis sur leur derrière, abusant du système. Bref, on préfère le privé.

Malgré l’éthique un peu chambranlante de notre gouvernement dans les dernières années, je ne crois pas que ce système est mal fait. Je dirais plutôt que les problèmes sont dans la fraude et dans le monopole. Car même si notre système a pour but de répartir la richesse de chacun au service de tous, plusieurs trouvent le moyen de détourner les lois, et d’autres contrôlent totalement le marché. Car à la base, notre système a été instauré afin de donner plus de liberté aux citoyens dans leurs échanges économiques. Le profit personnel servirait donc aussi au bien-être collectif comme l’éducation, la santé, les routes, etc. Toutefois, même si des organisations comme Hydro-Québec, la Régie de l’assurance maladie, le ministère de l’Éducation, la Régie des rentes, la SAQ, et les syndicats nous procurent des avantages, elles exercent un certain contrôle sur notre liberté aussi.

Mais alors, quoi faire? Bon d’accord je ne suis pas économiste, mais le sujet m’intéresse grandement. Et puis, je me suis demandé comment est-ce possible de ne pas se faire fourrer dans tout ça?

Parce que d’une certaine manière, je trouve ça fair que tout le monde paie un peu de sa poche pour le bien-être de tous. En tout cas, surtout pour la santé et l’éducation. Car en quelque sorte, ce que tout le monde veut c’est une bonne santé, un emploi stable, une famille, une société libre et une vie prospère, non? Donc le meilleur gouvernement serait celui qui soutiendrait le plus possible ces valeurs. Il agirait en matière de santé, assurerait le plein emploi, investirait dans la famille, combattrait toute forme de corruption, lutterait contre la pauvreté et protègerait les libertés fondamentales.

Ça ressemble pas pire à notre système ça! Pourtant, le système capitaliste est très laxiste dans certains domaines. Je dirais surtout en ce qui concerne la surveillance financière, les normes et pratiques comptables ainsi que les « amitiés » entre banquiers, vérificateurs, dirigeants d’entreprises et politiciens. C’est plutôt la moralité du système qui va à la dérive, et surtout en haut de la pyramide… Il faudrait donc que le gouvernement s’attarde davantage à resserrer certaines lois pour que nous retrouvions la confiance dans nos institutions économiques.

Mais d’abord, faudrait-il que les dirigeants politiques arrêtent de nous faire des promesses et qu’ils adoptent des mesures réelles (et pas parce qu’ils sont sous la pression électorale)? C’est à qui la faute finalement? Bah à nous! Parce que nous sommes mal informés, ou parce que nous nous laissons avoir par de belles paroles qui nous font croire que nos impôts vont baisser. Je préfère voter pour quelqu’un qui ne niera pas devoir hausser les impôts (par exemple, parce que notre système est comme pas mal en déficit et que le système de santé va être dans la schnout dans pas long), car il a conscience de son importance, au contraire d’un grand parleur petit faiseur qui nous ferait des promesses impossibles à tenir.

Et pour ce qui est de notre système, c’est pas le pire au monde, mais il y a plusieurs correctifs à faire c’est certain. Comme citoyens, nous devons nous intéresser davantage aux enjeux économiques et sociaux, et faire en sorte que le gouvernement resserre l’étau sur la corruption, la surveillance financière et les syndicats.

Pour continuer à combattre la fraude et à améliorer notre système, pour contribuer à le transformer et pour faire des choix mieux éclairés, il faut que nous comprenions l’économie. J’espère que cet article vous donnera le goût de vous informer davantage, car l’économie ne concerne pas seulement les experts, mais aussi ceux qui s’intéressent à l’avenir du Québec, donc le nôtre.

Caroline Prud’homme, réviseure.

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