Ça y est.
Dans un mois, Noël sera de l’histoire passée. Finitos.
On est dans le dernier droit avant Noël.
Les magasins sont déjà bondés de monde et ça ira pas en s’améliorant. Parce que les gens sont à la dernière minute. Toujours. Chaque année.
Pourtant Noël n’a jamais changé de date.
Pourquoi on se dompte pas? Pourquoi on dirait que chaque année, une fois que Noël est passé, on devient comme amnésique jusqu’au 1er décembre suivant (pis là je suis généreuse parce qu’y’en a pour qui l’amnésie dure jusqu’au 23 décembre)?
J’ai peut-être l’air de juger les gens qui sont à la dernière minute. Pourtant je ne peux tout simplement pas les juger. Pourquoi? Parce que j’en fais partie.
Ben oui, je suis de ces personnes que vous voyez courir dans les magasins le 22 ou 23 décembre.
Je suis de ceux qui réalisent qu’il leur manque 4 cadeaux sur 6 deux jours avant Noël.
Mais ça, c’est pas le pire. Vous allez voir, je suis grave dans mon genre.
Chez nous, on ouvre toujours les cadeaux le 25 décembre au matin. Ma mère, ma sœur et moi. Tous les 25 décembre depuis toujours. Et pour vous dire à quel point je repousse les limites de la « dernière minute », j’ai déjà emballé des cadeaux le matin même. En disant aux filles que j’allais emballer leur cadeau. Si ÇA c’est pas un manque d’organisation et de discipline.
Et pourtant J’ADORE donner des cadeaux. Je suis le genre de personne à préférer donner des cadeaux plutôt que d’en recevoir. J’aime voir l’expression sur le visage de mes proches quand ils ouvrent le présent en question et qu’ils sont heureux de voir que je me suis rappelé cette petite idée qui leur avait traversé l’esprit au mois de juillet.
Toutefois, malgré que j’adore donner des cadeaux et que ça ait toujours fait partie de notre tradition de se donner des présents, chez nous ça n’a jamais été ça la vraie priorité.
Le temps des Fêtes chez nous ç’a toujours été une question de famille. On se rassemble, on rit, on jase. On prend le temps d’être vraiment là. J’ai la chance d’avoir une grande famille, unie et solide. On est ce genre de famille où l’on s’assied autour de la table, sans cellulaire, sans portable, sans aucun autre gadget. On s’assied, juste nous tous ensemble et on profite du temps si précieux que l’on nous offre afin de l’arrêter. Comme pour le figer et le graver dans nos mémoires. On regarde les enfants courir, jouer, rire, crier et s’amuser en se disant qu’il n’y a pas si longtemps c’était nous à leur place. En se disant que la roue tourne, mais que c’est beau à voir. Si doux à admirer.
Au fond, Noël ça devrait juste être ça. Si je n’avais qu’une chose à offrir pour Noël, ce serait définitivement du temps. Du temps de qualité. Du temps plein de douceur et d’amour. Du temps à 100 % avec ceux qui comptent pour moi.
Je souhaiterais sincèrement que tout le monde ait une famille avec qui fêter. Une famille qui s’aime et qui traverse le temps. Alors rappelez-vous ceci à Noël : prenez le temps de vous asseoir en famille. De prendre une bonne grande respiration, de vous regarder dans les yeux et de vous dire que vous vous aimez.
Parce qu’au fond, c’est ça, la vraie magie de Noël.
Par Élodie Bellerose-Loranger
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