Je m’apprête à vivre mon troisième Noël depuis que je suis végétarienne et c’est pas tout le temps facile comme période. Il peut être difficile de gérer les questions de tout le monde, de trouver des plats sans viande, de tenter de recevoir les gens sans décevoir, etc. Alors, je me suis dit que j’allais t’éviter à toi, cher(e) lecteur/lectrice qui se demande comment survivre au temps des Fêtes sans viande, de passer à travers tout ça sans trop de préparation.
Source
En fait, est-ce qu’on a vraiment à s’expliquer? Bien souvent, les gens qui vont poser cette question vont avoir dit quelque chose comme : « Je sais pas comment tu fais, moi je pourrais pas vivre sans viande. » Dans ces cas-là tu es mieux d’éviter la question et de changer subtilement de sujet. Par contre, il y en a qui vont vraiment s’intéresser aux raisons de ce choix et, alors, il faut être prêt.e et avoir une réponse qui ne sonne pas comme une attaque. Donc, avant le souper, pense aux raisons qui t’ont poussé.e à devenir végétarien.ne, et non aux raisons pour lesquelles tu crois que les autres devraient l’être.
Personnellement, j’aime bien utiliser l’excuse que je mange plus depuis que je ne mange pas de viande, car je n’aimais pas le goût. J’explique aussi que tous les documentaires que j’ai regardés et les livres que j’ai lus sur le sujet m’ont poussée à revoir mon implication pour la planète et pour ma santé et que, dans mon cas, c’était l’acte le plus facile à faire pour établir un changement.
Parce que souvent, quand on est jeune, on ne pense pas à l’importance de ces repas aux yeux des personnes qui les ont cuisinés. Si tu es végétarien.ne depuis peu de temps ou que tu es à l’aise de manger de la viande quand tu es reçu.e chez quelqu’un, je t’encourage fortement à en manger (un peu) lorsque tu iras au réveillon chez tes grands-parents ou dans la famille de ton chum ou ta blonde, car, malheureusement, ce n’est pas encore très populaire de faire des menus végés au réveillon. Tu auras donc l’air de faire un effort qui sera très apprécié des gens qui te reçoivent. Tu peux aussi en mettre un peu dans ton assiette et la passer à quelqu’un quand personne ne te regarde… C’est pas super honnête, mais, au moins, tu ne fais de peine à personne. Évidemment, peut-être que cette option n’est pas envisageable pour toi et c’est correct!
Par contre, pour ceux et celles qui ont arrêté depuis un petit moment de manger de la viande et ne peuvent en manger sans être malade – car oui, la protéine animale, une fois oubliée par le système, est difficile à digérer –, voici mon truc : un mois avant le réveillon, je contacte les gens chez qui je vais être reçue et je propose d’apporter des salades ou autres. Ça enlève de la pression des épaules de la personne qui reçoit et ça m’assure de trouver quelque chose que je peux manger. En plus, ça permet aux gens de ne pas avoir à s’adapter à ton choix et ils peuvent goûter à ta nourriture végétarienne qui pourrait bien faire des heureux au repas.
Source
Mon truc pour éviter les questions et les commentaires, c’est d’organiser un potluck. Tout le monde apporte une partie du repas et il y a des choix pour tous. Par contre, pour ceux et celles qui adorent cuisiner et qui aimeraient prouver qu’un repas peut être délicieux, beau et festif tout en ne provenant pas d’un animal tué, c’est simple: il faut commencer la recherche d’avance et se pratiquer. J’ai récemment acheté le livre de Pascal-Hugo Caron et Jessie Nadeau (Végane, mais pas plate) et j’y ai trouvé plein de recettes pour un gros repas (comprenant entrée, plat principal et dessert) et pour un bon brunch de lendemain de réveillon. J’ai déjà essayé plusieurs des recettes séparément qui feront bien pour les différents repas où j’essaierai d’impressionner la visite! Que ce soit sur Pinterest, dans un livre de recettes ou sur un site Web (par exemple, celui de Jean-Philippe Cyr), on peut toujours trouver des recettes végétariennes ou végétaliennes qui sauront régaler tout le monde!
Photo de couverture : source