En principe, plus on vieillit, plus on devient sage; en tout cas, c’est ce qu’on me répète depuis que je suis jeune. Je crois que c’est en partie vrai, mais surtout que plus on avance plus on sait ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas dans la vie. Un moment donné, c’est assez de perdre son temps dans des situations qui ne nous rendent pas pleinement heureux.
Au fil du temps, j’ai remarqué un phénomène que j’ai étudié de plus en plus. J’appelle ce phénomène ou plus précisément ces personnes les « suceux de jus ». J’en conviens que ce n’est pas le nom le plus cute, mais on a tous au moins connu une personne dans notre vie qui agit clairement comme un maudit maringouin qui vient drainer tout ce qu’il y a en toi. Qui par son négativisme, par sa victimisation, prend tout le petit positif que tu avais réussis à accumuler de ta journée ou de ta semaine pour finalement te sentir comme « obligé » de prendre le poids de sa non-réussite sur tes frêles épaules… Non, mais sérieux, ça n’a aucun sens! C’est déjà assez difficile parfois d’être heureux pour soi-même, pourquoi côtoyer des gens qui minent ce bonheur? Pour vrai, la réponse est facile à dire, mais pas si simple à appliquer. Parfois on connait ces personnes depuis plusieurs années et elles nous sont chères. On commence toujours par vouloir essayer de les aider, essayer de comprendre ce qui ne va pas parce que c’est dur de tirer un trait sur quelqu’un. Mais parfois l’évidence est là, on doit mettre quelqu’un hors de sa vie même si on l’aime beaucoup, par nécessité pour notre bonheur personnel.
J’ai compris dernièrement que je n’étais pas Noé et que je ne réussirais pas à mettre tout le monde dans mon arche pour les sauver du « malheur » qui s’abat sur eux. J’ai décidé que j’embarquerais les gens dans mon arche qui m’apportaient quelque chose et qui faisaient de moi une meilleure personne tout en laissant les autres sur la rive.
Oui, j’ai fait des choix. Des choix probablement qualifiés de « selfish », des choix pas faciles, mais c’est ça la vie, faire des choix. Au final, comment pourrait-on être heureux comme individu en étant entouré de « suceux de jus »? Tant qu’ils ne voudront pas voir la vie sous un autre angle, se trouver des éléments qui les rendent heureux, des passions qui les font vibrer, ils ne seront jamais capables de traverser la mince ligne entre le bonheur et le malheur. On m’a toujours dit : aide-toi et la vie t’aidera. Je crois que c’est simplement exprimé, mais tellement d’actualité.
Être heureux, c’est un choix. Donc conseil : si tu as un « suceux de jus » dans ta vie, soit tu l’acceptes si tu es capable de le faire (mais fais attention à toi s.v.p.), soit tu le diriges vers des ressources pouvant l’aider ou soit tu décides de continuer ton chemin et de te choisir.
Ça fait mal, c’est égoïste, mais tu vas vivre avec toi toute ta vie, donc tu es TA personne la plus importante.