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J’le sais, c’qu’on est en train d’faire.
On bâtit notre amour, on crée des souvenirs.
J’passerais mes après-midis à m’faire griller l’cœur dans tes yeux plein d’braises. Tu m’donnes chaud.
J’détestais les devoirs, à l’école, mais j’pourrais étudier ta peau avec mes mains sans que ma mère m’oblige à l’faire.
J’pensais savourer ma bouffe chez Mr. Puffs jusqu’à c’que j’goûte à ton sourire, tes « je t’aime », pis tes « bon matin ».
J’en profite!
Et c’est quand t’en profites le plus que tu n’as pas envie que ça s’arrête.
As-tu déjà vu quelqu’un sur une plage à Cuba avoir un désir fou d’rouler un bonhomme de neige à -40 degrés Celcius?
J’ai pris l’temps d’te choisir, tu sais.
J’voulais l’plus bel album pour y ranger les plus beaux souvenirs.
J’avais besoin d’sentir la magie quand on allait tourner les nuits avec le bout d’nos doigts.
J’voulais sentir ton odeur, pis que ça m’pogne dans l’ventre. Que j’puisse me fermer les yeux, le nez collé sur toi, pis juste penser à ne pas penser.
J’voulais que t’ailles une couverture que j’me tannerais jamais d’regarder.
J’voulais, lorsque j’t’ouvre, que j’te découvre, me dire : « Okay, wow, j’vis d’quoi d’rare. De beau.»
J’voulais t’garder la place la plus confortable sur une tablette de mon cœur.
J’magasinais même pas. Tu ne m’as pas donné l’choix d’t’apporter avec moi. C’correct, ça t’rends encore plus précieuse, unique.
J’le sais c’qu’on fait. Que chaque seconde qui passe peut devenir un souvenir qu’on a envie d’garder.
J’aimerais ça qu’on s’monte le plus gros album ensemble, pis qu’on l’protège contre le temps.
Qu’on accumule des souvenirs et qu’on s’les remémore, collées, quand il va faire trop frette dehors.
Mais deviens pas juste des souvenirs. Ceux qui viennent te pincer quand le lit sera vide de toi.