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Mon rôle préféré : grande soeur

crédits: unsplash

On porte plusieurs chapeaux au cours d’une vie. De fille/fils à parent, de cousin(e) à tante/oncle en passant par celui d’ami(e) ou de conjoint(e). Chacun d’entre eux nous apporte quelque chose qui nous fait grandir et évoluer. Ils viennent tous accompagnés de responsabilités et de défis. Certains sont plus demandant alors que d’autres sont plus légers. Ils ont tous leurs avantages et leurs inconvénients. Un des rôles que l’on peut avoir à occuper est celui de grande sœur.

Ah, être une grande sœur! Si agréable, mais si chiant à la fois! L’amour fraternel, celui qui démontre à la perfection ce qu’est une relation d’amour-haine. Genre, je suis prête à te donner un rein si tu en as besoin parce que je veux pas que tu meurs, mais c’est clair que je vais te donner la plus petite pointe de pizza juste pour t’énerver (ceux qui ont des frères ou sœurs comprendront à merveille cet exemple).

Être une grande sœur, c’est faire le taxi 24/7. Quand maman ou papa ne veulent pas aller les porter chez leurs amis, tu es la première sur leur liste d’appel. Pourquoi payer Uber quand ma sœur me fait ça gratuitement? Ça coûte pas cher du gaz de toute façon…

Être une grande sœur, c’est se faire accuser de choses que t’as pas fait. Au début, tu te défends. Pis, un jour, tu finis par prendre le blâme parce que de toute façon, tu le sais que tu vas perdre la guerre.

Être une grande sœur, c’est s’inquiéter à tous les jours de la vie de ton petit frère ou de ta petite-soeur. C’est se demander si ça va bien à l’école. C’est se demander si le p’tit chum de cette dernière va lui briser le cœur une autre fois. C’est se demander s’ils ont mangé tous leurs légumes aujourd’hui parce que t’as pas envie que quelqu’un développe le diabète. TOUT est une source de stress et de questionnement. Dans le fond, c’est comme si t’étais le troisième parent. Tu t’occupes de plus jeunes depuis qu’ils sont nés. Tu veux ce qu’il y a de mieux pour eux, pis c’est ben normal.

Être grande sœur, c’est communiquer avec ta fratrie sans même utiliser de mots. Un regard suffit pour que vous vous compreniez.

Être une grande sœur, c’est avoir de la peine quand ils ont de la peine. Tu peux pas t’empêcher d’avoir le motton quand ta petite sœur pleure à cause de son dernier chum ou que ton petit frère pleure parce qu’il s’est planté solide en vélo. Ça te pogne direct au cœur et tu donnerais n’importe quoi pour avoir mal à leur place.

Être une grande sœur, c’est être une thérapeute. T’essaies du mieux que tu peux de les conseiller. Des fois (souvent), c’est pas les meilleurs conseils du monde, mais écoute, on fait avec ce qu’on a!

Être une grande sœur, c’est être prête à aller au combat pour défendre tes protégés. Personne va leur faire du mal sans te passer sur le corps au grand complet.

Être une grande sœur, c’est aimer inconditionnellement. Oui, des fois, ils sont décourageants. Mais peu importe ce qu’ils font, tu peux pas ne pas les aimer. Ils t’ont accompagnée dans ton enfance, ont été tes premiers amis, ceux avec qui tu as fait les 400 coups. Ils sont avec toi depuis leur premier souffle et le seront jusqu’à leur dernier. Cet amour-là, c’est précieux et unique.

Être grande sœur, c’est mon rôle préféré. J’ai souvent dit sur le coup de l’émotion, après une chicane avec eux, que j’aimerais  donc ben être enfant unique. Mais ce n’est pas vrai. Je ne pourrais imaginer ma vie sans eux. Merci la vie de me les avoir envoyés!

Je vous aime mes amours xxx

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