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milléniaux

La fameuse recherche d’emploi au sortir des bancs d’école, ce passage obligé, à la fois motivant et oh combien décourageant ; d’innombrables offres d’emplois défilent sous nos yeux chaque jour et presque la totalité d’entre elles exige un minimum de cinq années d’expérience ; les petits mots qui ont rapidement pour effet de balayer le peu de confiance des jeunes diplômés entamant la démarche. Un beau paradoxe qu’on réalise assez vite quand on voit que la majorité des offres d’emploi sont rédigées en tutoyant le candidat et en vantant la bière à volonté du vendredi soir. En gros, soit jeune et cool, mais ne sort pas de l’école, please. Bref, pour avoir consulté plusieurs centaines d’offres d’emploi l’hiver dernier, l’exercice m’a permis de comprendre la tendance du moment en termes de recrutement et de culture d’entreprise. Les bonbons sont partout. On attire les candidats en décrivant peu les tâches ou en les soulignant de qualificatifs laissant imaginer un barista du Mile-End, plutôt qu’un chargé de projet en communication. On ajoute à ça les smoothies du matin, le gym sur l’heure du midi, les pauses jeux vidéo et les cinq à tard grâce à un fut de bonne blonde de microbrasserie. Au final, ça a l’air bien chouette, mais je me demande si je dois apporter ma brosse à dents pis mon pyjama à la job. J’ai un petit sourire quand même les offres plus conventionnelles se terminent par : « salaire à discuter, café gratuit. » Tout ça m’a mené à me demander si ces fameux bonbons du bureau innovateurs avaient vraiment l’effet escompté sur les jeunes professionnels. Est-ce que c’est vraiment ce qui fait en sorte qu’on s’épanouit au travail? J’ai donc abordé la question auprès de mes confrères et consœurs générationnel.les ainsi qu’à un bon ami, conseiller en ressources humaines. Alors, qu’est-ce qu’ils veulent au travail ces fameux milléniaux?

#1. Flexibilité d’horaire et confiance de l’employeur

Selon mon entourage, il devrait être possible d’occuper un poste dans le classique « 9 à 5 » sans pour autant que chaque jour soit prisonnier de cette plage horaire et des quatre murs du bureau. La possibilité du télétravail est vraiment un élément qui peut faire toute la différence dans la conciliation travail et vie personnelle. On souhaite avoir la liberté de gérer son emploi du temps de façon à ce que certaines journées puissent commencer plus tôt, d’autres finir plus tard, et parfois l’inverse, si ça peut nous permettre de mener une vie moins routinière et plus efficace pour tout le reste. En gros, on veut avoir la confiance de notre employeur pour gérer notre horaire le plus possible, avoir la possibilité de voyager, choisir des congés sans solde pour souffler un peu – bref, ne pas sentir qu’on se doit de puncher à heure fixe pour livrer la marchandise.

#2. Reconnaissance et esprit d’équipe

L’ère du patron austère dans son bureau sombre est révolue. On veut un patron présent, à l’écoute et transparent qui saura nous guider et nous valider. La reconnaissance de l’équipe de travail vaudrait beaucoup plus que tous les incitatifs trendy. C’est d’ailleurs ce qui est ressorti le plus quant à la question de l’épanouissement professionnel. On ne veut pas nécessairement une bouteille de vin après cinq ans dans la compagnie. On veut faire partie du projet, être impliqué.e, reconnu.e, valorisé.e et aux faits de nos bons coups, comme de nos échecs. Ce sont ces éléments qui soudent une équipe de travail et qui donnent envie d’y prendre sa place afin d’y faire son bout de chemin.

#3. Défis et perspectives d’avancement

« Stabilité », « ancienneté » et « confort » ne sont plus les mots d’ordre d’une carrière épanouie. On cherche à se dépasser jour après jour et à se perfectionner davantage. Que ce soit dans une même entreprise ou dans un parcours plus diversifié, l’objectif est de ne pas sentir qu’on a rapidement fait le tour de la question et d’avoir des opportunités de gravir les échelons au travers de défis stimulants.

Au final, les multiples incitatifs ludiques et complémentaires ne sont pas pour autant balayés, mais ils sont assez loin derrière les conditions de travail plus concrètes et la valorisation professionnelle. Ces derniers ont beaucoup plus d’impact sur le bien-être au travail et l’engagement envers l’équipe et l’organisation. Tout le reste, ça montre que le marché de travail veut se renouveler et être à l’image d’une génération plus jeune, mais il faut parfois aller au-delà des bonbons si on pense à long terme. Ça et le café gratuit, on s’entend!

Source : Pexel

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