Canal Vie présentait il y a quelques années l’émission Sauver les meubles, animée par la blogueuse Vanessa Sicotte. Étant fan de décoration moi-même, j’ai tout de suite eu un coup de cœur pour les transformations proposées dans l’émission. Les vieux meubles laissés-pour-compte reprenaient vie, métamorphosés en des pièces uniques pleines de caractère.
Depuis ce temps, je rêve de sauver les meubles à mon tour. Après quelques essais inachevés, des heures de « recherche » sur Pinterest et HGTV, je vous présente mon projet et les étapes qui ont menées à sa réalisation. Au final, la petite madame est pas mal fière!
Choisir son meuble
Il va sans dire que sans meuble à sauver, rien ne serait possible. Il faut donc chercher le bon morceau pour notre projet. On préférera surtout les constructions de qualité, solides et en bois.
Pour ce faire, visitez les magasins de seconde main, les ventes de garage ou les sites de petites annonces afin de trouver quelque chose qui vous intéresse. L’idée derrière le fait de retaper un meuble, c’est non seulement de donner une deuxième vie à un objet, mais aussi de sauver un peu d’argent. N’aillez donc pas peur de négocier avec votre vendeur. Offrez un prix raisonnable qui n’insultera pas l’autre et vous permettra de réduire les coûts de votre projet.
Retrouver sa beauté naturelle
La première étape dans mon cas a été le décapage. Bien qu’il ne soit pas obligatoire, celui-ci m’a permis de voir le vrai meuble caché derrière une couche de vernis foncé, tout en bulles et en crevasses. Ça a nécessité pas mal de temps, mais la beauté naturelle du bois révélée par cette étape a orienté mon projet par la suite.
Pour le décapage, vous aurez besoin d’un bon décapant, d’un pinceau, de gants de vaisselle, d’une truelle, de guenilles que vous jetterez par la suite et de laine d’acier.
Appliquez une bonne couche de décapant au pinceau et laissez agir le temps prescrit (15 minutes dans mon cas). Retirez ensuite le décapant et l’excédent de vernis ou de peinture à l’aide de la truelle pour les surfaces planes, et des linges pour les parties plus travaillées. Répétez à deux ou trois reprises jusqu’à ce que le bois semble avoir retrouvé une allure naturelle. Au dernier décapage, frottez avec la laine d’acier pour faire ressortir toutes traces de vernis ou de peinture résiduelle dans le grain du bois.
Crédit photo: Fauve Jutras
La peinture
Bien que certains considèrent encore le fait de peindre du bois comme un sacrilège, la mode est à la peinture pour donner une deuxième vie à un meuble. C’est une façon d’ajouter du punch à un item qui pourrait être banal ou démodé. Avec la multitude de couleurs offertes, vous aurez ainsi la chance de rendre votre meuble unique en y mettant votre touche personnelle.
Afin de choisir la peinture qui convient le mieux à l’usage de votre meuble, je vous conseille d’aller vous renseigner auprès des spécialistes. Vous pourrez toujours trouver des recommandations sur Internet, mais rien ne vaut de poser ses questions en vrai aux conseillers de votre magasin de peinture.
On m’a donc suggéré d’appliquer une couche d’apprêt scellant avant de peindre mon meuble. Le bois a tendance à boire la peinture et sans l’apprêt, vous risquez d’avoir à mettre plusieurs couches de peinture afin d’obtenir un résultat satisfaisant. De plus, comme mon meuble servira en quelque sorte de comptoir, on m’a aussi recommandé d’opter pour une peinture à plancher, qui est plus résistante aux impacts et éraflures.
Crédit photo: Fauve Jutras
Le vernis
Alors que mon idée de départ était de peindre ma commode dans sa totalité, la beauté naturelle du bois que j’ai découvert au décapage m’a poussé à revoir mes plans. Plusieurs exemples de transformation sur Pinterest montrent des meubles où s’alternent les parties peintes et les parties vernies. La combinaison des deux offre un résultat à mi-chemin entre le contemporain et le côté plus classique de la construction.
Encore là, je me suis fiée aux recommandations d’experts pour le choix de mon vernis. Un ébéniste m’a fait part de son penchant pour les vernis à eau. Ils sentent moins fort et ont moins tendance à jaunir avec le temps. Plusieurs teintes sont disponibles dans les vernis selon l’effet que vous souhaitez donner. J’ai choisi d’y aller pour un fini naturel sans teinture pour laisser toute la place au bois.
Verdict?
Bien que transformer un meuble nécessite temps et patience, l’opération vaut la peine. C’est extrêmement valorisant de voir son projet se développer. Nos efforts prennent vite forme et permettent de créer un meuble personnalisé selon nos goûts.
Économe comme je suis, je peux aussi dire que ce projet m’a permis de réaliser une belle économie. Une commode de format similaire en magasin m’aurait coûté dans les 300$ ou 400$. Avec le prix du meuble et celui des matériaux (peinture, vernis, pinceaux, etc.), c’est environ 100$ que j’ai déboursé au total. Impressionnant, non?
Ainsi, comme dirait Vanessa Sicotte, essayez, vous aussi, pour voir combien « ça peut être payant de Sauver les meubles!»
Crédit photo: Fauve Jutras