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Mes boules, mes choix!

***Attention! Il ne sera pas question ici d’abolir le concept de brassière***

Si une poitrine désincarcérée de sa cellule de dentelle ou de coton sème rapidement le malaise hors de la chambre à coucher, ça serait bien de se pencher sur le pourquoi de la chose, et revisiter l’historique récent des boules dans nos sociétés occidentales.

En effet, si, à la base, le mamelon de la femme existe pour accomplir ses fonctions nourricières, comme tout mammifère d’ailleurs, il est aujourd’hui l’objet de « fronçage » de sourcils lorsqu’il n’est pas maintenu en captivité. Si se sortir discrètement le téton pour nourrir son bébé sur un banc de parc par un bel après-midi d’automne crée des remous, je vous confirme que tout membre de notre société n’est pas prêt à gérer la vue de teets sur les pines d’une femme qui vaque à ses occupations sans brassière sous son t-shirt.

Le choix de porter ou non un soutien-gorge – peu importe la taille ou la forme de ta poitrine – te revient comme femme. Ce n’est pas un secret pour personne que le retrait de la brassière en arrivant chez soi le soir est l’un des moments jouissifs du quotidien. La swingner à bout de bras comme un lasso et la crisser à l’autre bout de la pièce. Quelle libération! Plusieurs GIFs et Memes en témoignent. Finis la dentelle qui t’irrite la peau et les cerceaux qui t’empalent les dessous d’bras… pour les prochaines 8 heures, du moins.

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Si tant d’entre nous n’aiment pas particulièrement porter une brassière, pourquoi alors nous sentons-nous contraintes à nous y soumettre?

La réponse est quand même obvious. Un sein, lorsque laissé à lui-même, ça rebondit quand on court pour attraper le bus. Ça pointe à la moindre brise. Ça fait moins bien tomber certains chandails idéalement conçus pour deux parfaits pamplemousses. Ça n’a pas l’exquise symétrie sphérique que seuls les plus réputés chirurgiens arrivent à sculpter. Fait qu’en résulte le malaise de sortir braless et non seulement d’assumer son choix de libérer ses seins, mais de donner un reality check aux passants comme quoi les melons et les pêches peuvent aussi être des poires, des bananes ou des limettes pis c’est ben parfait!

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La pression sociale qui afflige les seins est assez étouffante; plus étouffante même qu’un soutien-gorge cheap mal ajusté. Dans notre culture populaire, les seins sont sexualisés au max, au point qu’ils en deviennent dénaturés, relevant de l’objet plutôt que de la masse de chair assez banale qu’ils sont. Entre implants mammaires, push-up, corsages, quête de symétrie, bonnets à rondeur parfaitement lisse, le sein perd son authenticité, voire sa personnalité, et la conception de la diversité mammaire s’efface au détriment d’un standard…

…Le standard que nous imposent les poupées Barbie en bas âge, la panoplie de publicités qu’on gobe naïvement chaque jour nous exposant un idéal à atteindre, ainsi qu’une majorité de bar de danseuses ou sites pornographiques qui laissent souvent croire qu’un sein c’est rond, c’est ferme, et ça reste en place quand tu fais un jumping jack.

N’attends pas que ton mamelon se libère de lui-même parce que ton bikini n’a pas survécu à la piscine à vague du VVV. Ose suivre tes envies – qu’elles s’orientent ou non vers le port de brassières. Se faire griller topless en voyage parmi des visages inconnus, ou encore opter pour le braless les jours où tu choisis de porter un tricot lousse (ou pas!) sont des manières d’expérimenter le free boobies en toute quiétude pour celles qui tâtent tranquillement le terrain.

Vous pouvez aussi y aller par étape et en libérer juste un des deux, si l’autre a été tannant, ha ha!

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Mes boules, mes choix! #freethenipple

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